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Noam, amateur de grands espaces et de nature, a réalisé l’ascension du Grand Paradis (4 061 m) au cours de l’été 2019. Accompagné de plusieurs amis, il nous raconte l’ascension de son premier 4 000’, de la préparation dans le Massif de la Vanoise à l’assaut final vers ce sommet mythique. Récit. 

Genèse du projet

Tout a commencé par une proposition anodine. Fort de deux expériences en haute montagne, avec les ascensions du Kilimandjaro et du Mont Blanc, Baptiste avait émis, à notre groupe d’amis et moi-même, l’idée d’une initiation à l’alpinisme sur un sommet «facile». Cette suggestion aurait bien pu tomber dans l’oubli, comme avant elle tant d’autres projets trop ambitieux, mais c’était sans compter sur les capacités d’organisation hors normes de notre cher ami. Si nous donnions notre accord, nous savions tous que la situation ne lui échapperait pas, et c’était l’assurance d’un premier contact avec l’alpinisme dans les meilleures conditions possibles. Malgré des réticences et des questionnements sur notre forme physique, le concept d’activité sportive n’étant plus, pour certains d’entre nous, qu’un vague souvenir, nous nous sommes lancés à l’assaut des 4 061 mètres du Grand Paradis, dans les Alpes italiennes

La préparation

Fin juillet 2019, nous voilà partis pour Tignes avec Baptiste et Nino, où nous aurons une semaine pour randonner et produire quantité de globules rouges, de manière à se préparer au mieux à l’ascension. Nous arrivons tant bien que mal à la station, malgré une voiture qui peine à gravir les pentes de plus de 1% et après un détour de quelques dizaines de kilomètres ; ce 27 juillet, une date choisie tout-à-fait arbitrairement, c’est précisément le jour où le Tour de France arrive non loin de notre destination. 

Notre camp de base est un appartement prêté par la famille de Baptiste, au beau milieu de Val Claret, le village le plus haut de Tignes offrant d’infinies perspectives en termes de marche à pieds. Le logement étant prévu pour quatre personnes, nous y menons une existence paisible durant les premiers jours. Cette paix sera de courte durée, puisque nous devrons bientôt cohabiter avec cinq autres individus qui prennent beaucoup de place.

L’ambiance est chaleureuse sur les sentiers, le randonneur s’accommode sans peine de la compagnie de ses semblables, c’est merveilleux. Des conditions d’entraînement idéales en somme.

Néanmoins, rien ne nous fait déroger à nos résolutions : une fois l’équipe au complet, qu’il pleuve ou qu’il neige, nous randonnons tous les jours, adoptons un mode de vie ascétique, une alimentation équilibrée, et ce dans un cadre idéal. La météo est très clémente dans l’ensemble, ce qui me vaut d’ailleurs de multiples coups de soleil, et les paysages n’en sont que plus beaux. L’Aiguille Percée surplombant Tignes à 2 778 mètres de haut constitue déjà un modeste objectif ; quant au col de la Leisse, sur le GR55, il nous offre une vue sur toute la chaîne du Mont-Blanc, qui trône à une vingtaine de kilomètres au Nord. Le sommet glacé de la Grande Motte toute proche nous fait de l’œil, mais en l’absence d’équipement ad hoc, nous renonçons rapidement à la tentation. Nous trouvons ainsi sur les pentes environnantes de quoi mettre nos jambes à l’épreuve, toujours avec un rythme de marche soutenu pour mieux s’autoriser, à l’occasion, une baignade dans l’eau glacée des lacs d’altitude ou quelques minutes d’observation des marmottes et des vautours fauves. L’ambiance est chaleureuse sur les sentiers, le randonneur s’accommode sans peine de la compagnie de ses semblables, c’est merveilleux. Des conditions d’entraînement idéales en somme.

J-1 : en route vers le refuge

C’est dans une forme olympique que nous prenons la route au matin du 5 août. Nos sacs de 40 litres sont remplis de tas de choses destinées à parer à des tas d’éventualités. Direction Val d’Isère pour la location des chaussures d’alpinisme, le reste du matériel étant pris en charge par les guides. Nous nous dirigeons ensuite vers Valsavarenche, dans la vallée d’Aoste, point de départ de la marche. À vol d’oiseau, les deux villes sont distantes d’à peine vingt kilomètres, mais il nous faudra deux bonnes heures pour avaler la centaine de kilomètres de route ; la montagne est ainsi faite.

Arrivés aux confins de la vallée du Valsavarenche, déjà quelques arêtes enneigées nous surplombent, mais aucune d’entre elles ne semble être le Gran Paradiso. La rencontre avec les guides instaure un climat de confiance et apaise un peu les inquiétudes que la semaine d’entraînement n’a pas tout-à-fait effacées. François, qui avait guidé Baptiste jusqu’en haut du Mont-Blanc, et Bruno, ancien gendarme de haute montagne reconverti, se montrent bienveillants ; ce jour-là du moins, que l’on se rassure, l’effort ne serait pas insurmontable. 

La rencontre avec les guides instaure un climat de confiance et apaise un peu les inquiétudes que la semaine d’entraînement n’a pas tout-à-fait effacées.

Nous nous engageons derrière eux sur le sentier conduisant au refuge, caché à quelques centaines de mètres au-dessus de nous, où nous passerons la nuit. Effectivement, le début de la « grande balade » est plaisant, à l’ombre des conifères, et le chemin qui serpente plus haut dans les alpages est en pente douce. Nous croisons des grappes de marcheurs qui redescendent de leur ascension, et leurs visages n’expriment pas toujours une grande vitalité, parfois même une certaine détresse. Tout le monde se remémore alors le pari conclu par Baptiste quelques temps avant de se lancer dans cette entreprise : il s’engage à se teindre les cheveux en blond si nous arrivons tous au sommet. Voilà qui est rassurant. Cependant, il est trop tard pour faire demi-tour, n’est-ce pas ?! Pour ne pas penser à ce qui nous attend sur la route, apparemment semée d’embûches, de notre invisible objectif, nous développons un jeu qui consiste à deviner en quelle langue le prochain promeneur que l’on croisera nous dira bonjour. 

Après deux heures de marche, nous atteignons le refuge Victor-Emmanuel II, du nom du premier roi de l’Italie unifiée et éminent défenseur du bouquetin des Alpes. L’édifice, à l’architecture singulière rappelant celle d’une station météo dans l’Arctique, repose en contrebas d’un grand pierrier. Le glacier ne s’offre toujours pas à notre vue.

Désormais, place à la préparation du jour J. Nous faisons un point matériel et technique avec François et Bruno : comment s’encorder, enfiler un baudrier, chausser des crampons, etc. Ils nous informent précisément sur le niveau de difficulté de la suite de la marche. Sur le Grand Paradis, le risque de chute de pierres est quasiment nul, il y a peu de crevasses, et la pente est suffisamment modérée pour permettre la marche jusqu’au sommet (pas d’escalade). Des pauses seront faites régulièrement, mais la montée sera longue, la descente se fera d’une traite, et l’arête du sommet est déconseillée en cas de vertige.

Nous faisons un point matériel et technique avec François et Bruno : comment s’encorder, enfiler un baudrier, chausser des crampons, etc.

Place ensuite à la décontraction. Nous chaussons notre plus belle paire de Crocs dépareillées, et nous installons dans le réfectoire autour d’une ou deux bières, puis d’un dîner de fin d’après-midi à la fois copieux et rudimentaire : soupe, pâtes, viande. Voilà un condensé de la convivialité toute montagnarde de ce lieu, hors du temps et de l’espace. Bruno nous révèle au fil du repas toute l’étendue de sa science des blagues douteuses et parfois incompréhensibles. Il est encore tôt, mais c’est déjà l’heure de se disperser dans les chambres ; départ fixé à 4h. Dans nos lits superposés, dont les draps et couettes ne sont que de vastes empilements de couvertures, nous tentons de trouver le sommeil, avec plus ou moins de succès au gré des ronflements des uns et des autres.

Nous chaussons notre plus belle paire de Crocs dépareillées, et nous installons dans le réfectoire autour d’une ou deux bières[...]

Jour J : vers le sommet

Étrangement, j’ai le sentiment d’avoir passé une nuit correcte lorsque les réveils sonnent, un peu avant 3h30 en ce 6 août. Nous sautons avec un enthousiasme assez généralisé dans nos habits du jour, et nous retrouvons au complet autour d’un petit déjeuner. Peu après 4h, nous voilà à l’assaut du pierrier, avec l’aide bienvenue de quelques lampes frontales. Les étoiles sont encore bien visibles mais on devine déjà une lueur à l’horizon. Au contact des premières neiges, nous chaussons les crampons et nous encordons, imités par les nombreuses autres troupes aux alentours. Le ciel est presque entièrement dégagé, se colore de rose et le soleil commence à projeter ses rayons sur les crêtes auxquelles nous tournons le dos, de l’autre côté du Valsavarenche. 

À mesure que l’oxygène se raréfie, je me concentre sur ma respiration et fais abstraction des crampons qui accrochent mon pantalon à chaque pas en avant, mais globalement, je me sens en forme. Nous progressons en silence. Il est presque 9h lorsque nous arrivons au pied du sommet, et malheureusement, le temps se fait de plus en plus menaçant. La température chute, des nuages sombres se profilent à l’horizon, et une neige mêlée de pluie commence à se déposer sur nos visages. Nous nous débarrassons de nos crampons et troquons nos bâtons contre un piolet ; il nous faut faire vite, car les conditions ne vont pas en s’arrangeant. Dans la queue pour monter sur le piton qui culmine au sommet, François s’impatiente devant le manque de dynamisme du groupe d’espagnols qui nous précède : « Venga ! Le mauvais temps arrive ! ». L’à-pic plongeant des deux côtés de la proéminence rocheuse est malheureusement bien visible malgré le brouillard qui nous enveloppe, et la progression est acrobatique. À peine le temps de prendre quelques photos, il nous faut déjà redescendre, mais c’est plus prudent ainsi. Mission accomplie pour nous tous, et pari perdu pour Baptiste.

L’à-pic plongeant des deux côtés de la proéminence rocheuse est malheureusement bien visible malgré le brouillard qui nous enveloppe, et la progression est acrobatique.

Le temps de la redescente est léger et laisse entrevoir l’état d’esprit du retour sur la « terre ferme ». La fierté est là, attendant le repos pour être savourée entièrement. Bien évidemment, le mauvais temps qui faisait rage au sommet se dissipe dès l’instant où nous en descendons et laisse place à un ciel bleu. Il est à nouveau temps d’immortaliser. 

Alors que nous progressons encore sur la neige, nous enlevons les crampons et pouvons désormais glisser plutôt que marcher, ce qui raccourcit considérablement notre temps de trajet et soulage nos genoux mis à rude épreuve. Une brève halte au refuge, atteint avant 12h, pour engloutir un plat de pâtes, et nous voilà repartis sur le chemin de la vallée. La descente est bien plus silencieuse que la montée ; nous voilà à la place des randonneurs en détresse de la veille, dont l’esprit, comme le nôtre, n’était sans doute animé que par la perspective d’une bonne nuit de sommeil, tout du moins d’une sieste. De retour à notre point de départ, nous concluons cette aventure, comme beaucoup d’autres finalement, par une pinte de bière. Il est temps de dire au revoir à François et Bruno et de les remercier pour leur bienveillance de tous les instants.

De retour à notre point de départ, nous concluons cette aventure, comme beaucoup d’autres finalement, par une pinte de bière.

Encore nous reste-t-il à fournir un ultime effort pour rejoindre Tignes, et ce ne sera pas chose facile pour tout le monde. J’embarque Paul et Nino dans ma fidèle 206, mais l’autre équipage est impliqué dans un accrochage en cours de route, heureusement sans gravité. Malheureusement en revanche, ce sont eux qui ont les clés de l’appartement. Nous accueillons cette nouvelle avec beaucoup de fatalisme (un effet de la fatigue sans doute), et nous voyons contraints, en l’absence de toute alternative, d’aller boire une autre bière en l’honneur de notre accomplissement.

Si vous aussi vous rêvez de gravir, comme Noam et ses amis, votre premier 4 000', découvrez toutes nos formules d'ascensions du Grand Paradis.

Nos ascensions du Grand Paradis

Vastes étendues désolées, inhabitées pour la plupart, sujettes à un climat intraitable et pourtant si envoûtantes, les déserts habitent l’imaginaire collectif, emplis de légendes et d’envies d’aventures. Sur tous les continents, le sable, les rochers, brûlés par le soleil et écrasés sous des températures insoutenables, offrent aux visiteurs des paysages uniques, témoins d’une nature à l’état brut. Aujourd’hui, nous vous proposons d’embarquer dans notre caravane, à la découverte des principaux déserts à parcourir à pied.

#N°1 Le Sahara - Maroc, Algérie & Mauritanie

C’est le plus grand désert du monde, le plus connu, le plus aride, le plus inhospitalier aussi. Sur plus de 8,5 millions de Km2, de la Mauritanie à l’Egypte, de l’Atlantique à la Mer Rouge, le Sahara s’étend sur près de 30% du continent africain. L’environnement y est intraitable, et pourtant, nombre de civilisations y ont prospéré. Le Sahara est aussi au coeur des rêves des aventuriers, et rares sont ceux qui n’ont pas succombé à l’envie de se perdre dans son immensité brûlée.

Aujourd’hui, il est possible de s’y aventurer pour en découvrir les particularités naturelles, ainsi que la culture ancestrale des peuples qui y vivent. 

Maroc

Au Maroc, plus au Nord, le désert se heurte aux hautes altitudes de l’Atlas. Autour de l’Erg Chebbi et de Merzouga, dans le Sud-Est du pays, vous bénéficiez d’un superbe aperçu du Sahara, idéal terrain de jeu pour un trek au Maroc. Les dunes de la région y jouent un jeu somptueux de couleurs et d’ombres pour le plus grand plaisir des trekkeurs. L’observation des étoiles y est l’une des activités principales, tant les conditions sont optimales aux confins du désert. 

Algérie

L’Algérie n’est pas en reste, loin de là. Vous pourrez emprunter la route des caravaniers du désert au sein des Grand Ergs Occidental et Oriental. Immenses étendues de sable, ces ergs offrent aux visiteurs une plongée au coeur du mode de vie séculaire des habitants du désert, entre traditions ancestrales et techniques d’adaptation toutes particulières aux rigueurs du désert. Vous pourrez aussi bénéficier de l’ombre offerte par les oasis du désert comme celles d’Igli ou de Brezina

Par ailleurs, l’Algérie offre aussi de magnifiques massifs montagneux et désertiques : le Hoggar et le Tassili n’Ajjer, situés dans le Sud-Est du Pays. Avec des paysages tout droit sortis de Mad Max, vous découvrirez une partie du Sahara plus rocailleuse et ponctuée de roches noires et pitons rocheux s’élevant seuls dans la fournaise du désert. Au pays des touaregs, les hommes bleus du désert, vous retrouverez notamment le plus haut sommet du pays, le volcan Tahat à 2 918 m d’altitude et entouré de nombreuses coulées de lave dans un paysage tout à fait apocalyptique.

Mauritanie

En Mauritanie, le trek permet de découvrir les curieuses particularités naturelles du plateau de l’Adrar Mauritanien. Entre canyons, dunes de sable blanc et oasis verdoyantes comme à Terjit, la découverte de l’une des parties les plus occidentales du Sahara, très reculée, est à ne surtout pas manquer pour les trekkeurs avides de grands espaces. 

#N°2 Salar de Uyuni - Bolivie 

En découvrant cette immense étendue de sel, vous serez confronté au néant le plus total. Sur près de 10 000 km2, rien ne pousse, rien de vie ou presque. Né de l'assèchement d’un lac préhistorique, le Salar d’Uyuni, situé dans le Sud-Ouest de la Bolivie et perché à 3 700 m d’altitude, offre un paysage saisissant de désolation. S’y aventurer permet de découvrir un endroit unique au monde, vaste plateau blanc propice aux mirages et à la photographie, notamment au coucher du soleil. La vue sur les chaînes de montagnes alentours est imprenable, semblant flotter en raison de la distorsion de l’air. 

Vous pourrez notamment séjourner au coeur du Salar dans un hôtel entièrement construit en sel, principale source de subsistance pour les populations locales avec l’exploitation du lithium. En effet, le Salar de Uyuni abrite près de 50% des réserves de lithium exploitable à l’échelle mondiale.

#N°3 Désert du Namib - Namibie 

Les scientifiques affirment que c’est l’un des plus vieux déserts du monde avec probablement plus de 55 millions d’années. Le Namib s’étend sur près de 1 500 km le long de l’Atlantique sur les côtes namibiennes. Désert de sable aux couleurs ocre, le Namib est souvent plongé dans le brouillard dû à la rencontre de la chaleur du désert et du courant froid du Benguela venu de l’Antarctique. 

Les dunes y atteignent parfois 300 m de haut et comptent parmi les plus imposantes de la planète, notamment sur le site de Sossusvlei. Les gravir n’est pas chose facile, mais depuis leur sommet, vous pourrez contempler les étendues désertiques peuplées d’éléphants, d’oryx et de hyènes, rares animaux pouvant survivre dans le désert. Autre site incontournable dans le Namib, la Skeleton Coast, spectacle saisissant de plages plongées dans le brouillard, jonchées d'épaves de navires, de carcasses de baleines et habitées par d’importantes colonies d’otaries. 

#N°4 Désert du Wadi Rum - Jordanie

Au Sud-Ouest de la Jordanie, le désert du Wadi Rum plonge les visiteurs dans une ambiance martienne tout à fait insolite (c’est d’ailleurs un lieu de tournage prisé pour la science-fiction). Composé d’arches naturelles, d’imposantes falaises et de nombreuses grottes, le Wadi Rum est classé au patrimoine mondial naturel depuis 2011. Il abrite aussi des vestiges de la civilisation nabatéenne, dont la capitale était la légendaire Petra, ainsi qu’une faune endémique rare comportant oryx, loups et de nombreux reptiles. L’escalade, le trek ainsi que les randonnées équestres y sont les meilleurs moyens de découvrir la topographie unique de la région, rendue célèbre par les récits de Lawrence d’Arabie

#N°5 Désert de Gobi - Mongolie 

C’est l’un des plus grands déserts du monde. À cheval entre la Chine et la Mongolie, le Gobi occupe une superficie de près de 1 300 000 km2 et oscille entre steppes, désert de pierres et de sables. C’est aussi l’un des déserts les plus froids de la planète, notamment en hiver avec des températures pouvant tomber jusqu’à -25°C. Il n’est d’ailleurs pas rare d’y observer des blocs de glace dans certaines zones. 

Le désert de Gobi était autrefois une étape incontournable de la route de la soie, dont les populations nomades de la région et leurs chameaux en sont les principaux vestiges. Il est aussi réputé pour être un haut lieu de l’étude paléontologique avec la découverte de nombreux squelettes de dinosaurs. À pied ou à dos de chameau, découvrir le désert de Gobi est une occasion unique de plonger des siècles en arrière, au coeur de l'âge d’or de la route de la soie ou à la découverte de l’empire conquérant de Gengis Khan. 

#N°6 Désert de l’Atacama - Chili 

Volcans, geysers et étendues arides à perte de vue, le désert de l’Atacama plonge tous les visiteurs dans une nature brute et intraitable, perché sur les hauts plateaux andins. Selon les scientifiques, l’Atacama, région andine du Nord du Chili, est la zone la plus aride de la planète avec environ 0,8 mm de précipitations par an. En résulte des paysages somptueux de déserts rocailleux encadrés par des volcans à presque 6 000 m d’altitude. 

Le point de vue sur le volcan Licancabur (5 916 m) et les eaux turquoise de la Laguna Verde offre aux intrépides visiteurs une atmosphère digne des meilleurs films de science-fiction. L’Atacama est d’ailleurs une zone réputée pour l’observation des étoiles avec de nombreux observatoires et une clarté infinie, idéale pour les mordus d’astronomie. C’est aussi le lieu choisi par la Nasa pour y effectuer les tests du robot Zoé destiné à explorer Mars. 

#N°7 Désert de Mojave - Etats-Unis 

Le désert des Mojaves ou de Mojave, tire son nom du peuple amérindien habitant la région, les Mohaves. Au Nord-Ouest de Los Angeles et à cheval entre la Californie, l’Arizona et le Nevada, le désert de Mojave est réputé dans le monde entier pour ses parcs nationaux. Le célèbre Joshua Tree National Park, rendant hommage au célèbre yucca endémique du parc, vous plongeant dans un univers typique du Far West et des films de western. Vous pourrez aussi vous rendre dans l’un des endroits les plus chauds de la terre : la vallée de la mort avec des températures pouvant atteindre les 50°C. Le désert de Mojave contient aussi une partie du Zion National Park, réputé pour le Zion Canyon et ses immenses falaises ocres. Enfin, clou du spectacle, le Mojave abrite le mythique Grand Canyon, vision inoubliable pour tous les amoureux des grands espaces.

#N°8 Désert du Kalahari - Botswana 

Le Kalahari, malgré son appellation de désert et son nom signifiant “grande soif”, est la plupart du temps recouvert d’une végétation assez dense et propre aux régions arides de l’Afrique Australe. S’étendant sur une majeure partie du Botswana et sur certaines régions d’Afrique du Sud et de Namibie, le Kalahari brille par sa diversité de paysages. Traversé par les bassins du Zambèze et du fleuve Orange, il alterne entre étendues semi-désertiques recouvertes de sable, savanes et lacs salés comme l’intriguant Etosha Pan en Namibie. 

La faune y est abondante avec la présence du “Big Five” africain (lion, éléphant, léopard, rhinocéros, buffle) ainsi que bien d’autres espèces rares comme l’oryx ou le grand koudou. D’ailleurs, vous trouverez à sa périphérie le Delta de l’Okavango, réserve unique au monde de biodiversité, merveille de l’Afrique Australe. Enfin, c’est aussi dans le Kalahari que vivent les Bochimans, premiers habitants de l’Afrique Australe. 

#N°9 Désert de Simpson - Australie 

Le désert de Simpson en Australie offre l’un des meilleurs aperçus de l’outback. Sur plus de 150 000 km2, cette immense étendue désertique et brûlée par le soleil, abrite de nombreuses espèces végétales et animales malgré des précipitations inférieures à 200 mm par an. Vous pourrez notamment y rencontrer kangourous, dingos, émeus ainsi qu’une importante colonie de dromadaires introduite par l’homme dans les années 20’. 

Bivouaquer dans le désert de Simpson, y apprendre les gestes de survie ou simplement partir à l’aventure pour observer les étoiles sont des activités plébiscitées par les visiteurs, à condition d’être bien accompagné. Attention cependant à la chaleur pouvant être particulièrement écrasante, notamment au cours de l’été austral. 

#N°10 Désert d’Arabie - Oman 

Le désert d’Arabie s’étend sur plus de 2 300 000 km2, de la Jordanie au Nord au Sultanat d’Oman au Sud. C’est d’ailleurs à Oman, précisément sur la côte Ouest, proche de l’île de Masirah, que vous pourrez vous rendre dans l’ensemble des Wahiba Sands. Vaste étendue de dunes comptant parmi les plus esthétiques de la planète, les Wahiba Sands étonnent avec de nombreux jeux d’ombres et des panoramas aux multiples couleurs le soir venu. Dans un décor digne des contes des 1001 nuits, impossible de ne pas se laisser prendre à la magie du désert, aux confins de la péninsule arabique. 

L’Argentine fascine. Sa culture, sa gastronomie et ses panoramas en font une destination touristique de premier ordre. La randonnée et le trekking y sont des activités particulièrement plébiscitées afin d’admirer de merveilleux paysages et de combiner activités physiques et dépaysement total. Aconcagua, Fitz Roy, Parc National Lanin ou encore Quebrada de Humahuaca, autant de noms qui font rêver les aventuriers et marcheurs du monde entier. Pour cela, nous vous proposons une liste des plus beaux treks et randonnées d’Argentine pour un voyage inédit aux confins de l’Amérique du Sud. 

La Quebrada de Humahuaca, un canyon aussi impressionnant qu’envoûtant

La Quebrada de Humahuaca est un lieu unique du Nord-Ouest de l’Argentine. Ce profond canyon est réputé pour ses vestiges précolombiens ainsi que pour la beauté de ses paysages. En effet, cette région est classée depuis 2003 au Patrimoine Culturel et Naturel de l’Humanité. Les différentes localités de la région comme Humahuaca, Tilcara, Purmamarca et Maimara offrent aux marcheurs une variété de paysages importante, ainsi que de nombreuses opportunités de visites culturelles. La citadelle construite par les Indiens Omaguacas et dominant le fleuve Rio Grande en est le meilleur exemple. En outre, un trek dans la Quebrada de Humahuaca permet de visiter de charmants villages, exemples du style colonial avec de petites églises et des maisons colorées entourées de cactus. Autre site incontournable de la région, la “Paleta Del Pintor” ou Cerro de los Siete Colores ravira les amateurs de photographie. En effet, les strates apparentes de la montagne varient du bleu au vert en passant par l’ocre et le rouge pour le plus grand plaisir des trekkeurs. Enfin, comme dans bon nombre de régions argentines, la gastronomie est excellente et permet de recharger les batteries après de longues journées de marche. 

L’Aconcagua, point culminant de l’Amérique du Sud 

L’Aconcagua est le point culminant de l’Amérique du Sud avec 6 962 m et est le plus haut sommet du monde en dehors de l’Himalaya. Située dans le département de Las Heras et dans le district de Mendoza, cette montagne représente un défi important pour un grand nombre de trekkeurs et d’alpinistes. Son ascension nécessite une vingtaine de jours et est réservée aux alpinistes expérimentés, notamment en raison des conditions climatiques extrêmes sur les différentes voies d’ascension vers le sommet. Cependant, si vous ne vous sentez pas à l’idée de gravir le plus haut sommet d’Amérique du Sud, observer cette montagne magique est un moment unique dans un circuit en Argentine Prestige Voyages. Ce sera aussi l’occasion de pénétrer au cœur du royaume du Condor des Andes, animal rare et emblématique de tout le continent sud-américain. 

Parc National Lanìn, perle écologique de l’Argentine 

Le Parc National Lanìn est un site incontournable pour plonger au coeur de la Patagonie. À la frontière avec le Chili et situé dans le district de Neuquén, le parc est relativement méconnu du grand public et offre de nombreuses possibilités d’activités. Randonnée, kayak, trek ou encore pêche, il y a tant à faire dans le Parc Lanìn ! Au sein de la réserve de biosphère Andino Nor Patagonica, vous allez découvrir la biodiversité unique du parc et de la Patagonie sur les plus de 3 800 km2 de zones protégées. Il est notamment possible d’observer une grande variété de mammifères et d’oiseaux rares comme le Dormilon cendré et le Turco rouge-gorge. Par ailleurs, une étape sur les rives des deux principaux lacs du parc est indispensable. Le Làcar et le lac principal Huechulafquen offrent de superbes points de vue sur la Patagonie et sur l’emblème du parc, le volcan Lanin culminant à 3 776 m. L’ascension de ce dernier est un défi physique pour les passionnés de haute montagne, bien décidés à gravir le plus haut volcan de Patagonie

El Chalten, Fitz Roy & Cerro Torre, la beauté brute du Sud

Partir à la découverte de la beauté brute de la Patagonie du Sud, c’est rencontrer d’immenses glaciers et pénétrer dans le royaume vertical des montagnes. Véritable paradis pour les trekkeurs désireux de découvrir les confins de la Patagonie, le Parc National los Glaciares est une destination incontournable pour un trek en Argentine. Principales attractions du parc, les mythiques sommets du Fitz Roy et du Cerro Torre inspirent fascination et craintes. Immenses faces de granit, ces deux sommets font partie des montagnes les plus esthétiques de la planète. Au départ du charmant village d’El Chalten, de nombreux sentiers permettent de rejoindre leurs principaux points d’observation. Le trek de Loma del Pliegue Tumbado offre notamment une vue imprenable sur le Fitz Roy et le Cerro Torre depuis le “mirador” final. Autre itinéraire prisé du parc, le trek de la Laguna Torre vous emmènera au pied du Cerro Torre et de ses mythiques tours verticales. Attention cependant à la météo souvent capricieuse et à la dimension physique de certains treks du parc. 

Le Kilimandjaro trône fièrement sur les vastes étendues de la savane Est-africaine. Du haut de ses 5 895 mètres, c’est le plus haut sommet d’Afrique et fascine depuis des siècles des générations d’explorateurs, voyageurs et grimpeurs des quatre coins du monde. Aujourd'hui, Baptiste, amoureux des grands espaces et membre de l'équipe Kazaden, nous raconte son ascension réalisée en 2017, à seulement 19 ans. Du RER parisien aux neiges éternelles du Kilimandjaro, plongez en immersion dans son aventure, première expérience en haute altitude et le début d'une passion pour la haute montagne. Récit. 

“J’ai en quelque sorte grandi à l’ombre du Kilimandjaro. Au rythme du Roi Lion et bercé par d'innombrables récits d’aventures dans la savane africaine, cette montagne hantait mon imaginaire d’enfant. C’est aussi pendant ma petite enfance que j’ai découvert les plaisirs de la marche en montagne. Chaque été, je passais plusieurs semaines à arpenter les montagnes de la côte basque avec mes grands-parents. Le vent venant du large, le soleil illuminant ces vastes montagnes vertes et les histoires pour le moins folkloriques de mon grand-père, autant de souvenirs qui resteront à jamais gravés dans ma mémoire. 

Voir nos ascensions du Kilimandjaro

Le temps a passé et je me suis petit à petit éloigné de mes chères montagnes basques. Je n’avais jamais vraiment pensé à faire une ascension. Pour moi, l’alpinisme et le trek en haute altitude étaient à des années-lumière de mon quotidien d’étudiant parisien. C’est alors que le déclic est arrivé. Coincé dans un RER bondé pour me rendre en cours, j’aperçois une affiche pour un safari en Tanzanie avec, en toile de fond, le Kilimandjaro. Je l’avais presque oublié. Il était toujours aussi majestueux, même dans l’univers irrespirable des transports en commun. La vision du sommet qui avait accompagné mon enfance m’a replongé dans mes longues balades estivales au Pays Basque. C’était décidé, j’allais partir à l’aventure pour vivre mon rêve de gosse, voir ce qu’il y avait tout en haut du Kilimandjaro. 

Au rythme du Roi Lion et bercé par d'innombrables récits d’aventures dans la savane africaine, cette montagne hantait mon imaginaire d’enfant.

C’est donc à 19 ans que j’embarque dans mon avion direction Arusha en Tanzanie. C’est la première fois que je pars seul pour un long voyage à l’étranger. Des rêves plein la tête, je vois le sol français s’éloigner petit à petit. Je suis, malgré tout, vite rattrapé par mes craintes. J’ai passé des mois dans la préparation de mon ascension, entre visionnage de vidéos, lecture d’articles et entraînements sur le bitume parisien. Je suis le genre de personne à ne rien laisser au hasard, et pourtant, assis là, dans l’avion, j’ai l’impression de partir dans l’inconnu le plus total. Je n’ai qu’une relative expérience en montagne et je n’ai jamais dépassé les 4 000 m. Cependant, je déborde de motivation et je suis en grande forme physique. 

À Arusha, je retrouve d’autres membres de mon groupe. La ville est bouillonnante et déborde d’activité. Ici, se mêlent trekkeurs et amateurs de safaris, dans une ambiance tout à fait dépaysante lorsque quelques heures auparavant, on bataillait pour faire rentrer son énorme sac d’expédition dans le RER. Je rencontre l’équipe locale qui va nous accompagner. Ils sont pour la plupart massaïs, à la posture altière et toujours souriants. À l'hôtel, nous effectuons le briefing de début d’ascension avec les principales consignes de sécurité et le déroulement global de l’ascension. Une fois terminé, un bon petit repas et hop, au lit ! C’est ma dernière nuit dans un véritable lit avant de partir pour plus d’une semaine de bivouac en haute altitude, et je compte bien en profiter. 

C’est le grand jour ! Je monte dans un minibus en direction du point de départ de notre trek : Machame Gate (1 640 m). Nous laissons derrière nous la savane à mesure que la route s’élève et que la jungle devient plus dense. Il règne à Machame Gate, une effervescence assez insolite. La jungle nous entoure et pourtant, des centaines de personnes se côtoient et préparent leur ascension, entre trekkeurs, guides et porteurs. Le temps est au soleil et le chemin de terre que nous arpentons est plutôt sec. La température dans la jungle est agréable et permet l’observation de singes et d’oiseaux colorés. L’objectif du jour est le Machame Camp à 2 980 m. Nous finissons par atteindre le camp au moment où le soleil commençait à décliner. Journée longue mais instructive, j’ai trouvé mon rythme sur la vingtaine de kilomètres parcourue aujourd’hui. Ma tente est déjà montée et je n’ai plus qu'à me glisser dans mon sac de couchage pour un repos bien mérité. 

Le soleil se lève sur le camp en ce deuxième jour d’ascension. Je n’ai pas très bien dormi sur mon tapis de sol avec la tête posée sur mon sac à dos. Une bonne tasse de thé, un peu de porridge et des biscuits, je suis de nouveau prêt à affronter la montagne. Nous devons aujourd’hui nous rendre au Shira Camp à 3 840 m. La voie est éclairée d’une magnifique lumière dorée et nous pouvons enfin apercevoir les neiges éternelles du Kilimandjaro. Le chemin est accidenté et rend la montée moins monotone. Alors que nous touchons presque au but, le temps change du tout au tout et recouvre d’une bruine légère le camp de Shira, dissimulé dans la brume. Pas de quoi entamer mon moral. Je profite d’une légère éclaircie pour découvrir les anciennes grottes de Shira et pour me reposer au fond de mon sac de couchage. J’ai bon appétit et apprécie nos dîners sous la tente où règne un fort parfum d’aventures. 

Malgré une nuit froide et humide, nous entamons ce troisième jour de marche accompagnés d’un ciel bleu sans le moindre nuage. L’objectif du jour est de rallier les mythiques Lava Towers à 4 600 m d’altitude, et continuer notre acclimatation vers le camp de Barranco (3 950 m). La montée est régulière et s’effectue dans un cadre tout simplement exceptionnel. Nous marchons sur d’immenses plateaux volcaniques de pierres noires dénués de toute végétation et balayés par les vents. Alors que les Lava Towers sont en vue, la météo devient capricieuse et la pluie abondante. Apparaissent au même moment mes premiers maux de tête liés à l’altitude. C’est donc dans des conditions dantesques que nous nous réfugions sous notre tente cantine pour déjeuner à 4 600 m. S’en suit une interminable descente sous un véritable déluge. La descente vers le camp de Barranco est une épreuve pour l’intégralité du groupe. Le brouillard s’est levé, un vent froid souffle et la pluie nous douche littéralement. Pendant plus de deux heures, nous avançons tant bien que mal sur un terrain glissant et le moral dans les chaussettes. Nous finissons par arriver au camp dans un brouillard à couper au couteau. Toutes mes affaires sont trempées et je ne sais pas comment je vais pouvoir les faire sécher dans ces conditions. Je pars me coucher encore humide pour une nuit qui s’annonce glaciale et pour le moins inconfortable. 

Pendant plus de deux heures, nous avançons tant bien que mal sur un terrain glissant et le moral dans les chaussettes.

Contre toute attente, le soleil est de retour en ce quatrième jour sur les pentes du Kilimandjaro. Nous découvrons tous, en sortant de notre tente, la beauté du camp de Barranco. J’ai le bonheur de découvrir que ma tente est la plus excentrée du camp, située sur un affleurement rocheux dominant l’intégralité de la vallée. Les affaires vont pouvoir enfin sécher, quel luxe ! Nous entamons la journée par l’ascension du légendaire Barranco Wall. Les rochers y sont parfois glissants et certains passages aériens. La vue depuis son sommet est cependant de toute beauté et nous offre un panorama exceptionnel sur le Kibo. Nous progressons à bon pas en suivant notre guide. Le mot d’ordre est “pole pole”, pouvant être traduit en français par “doucement doucement”. Cette journée me semble néanmoins interminable. Je finis enfin par atteindre le camp de Barafu à 4 673 m, dernier camp avant le sommet avec un mal de crâne indescriptible. Nous terminons la journée par un briefing pour l’ascension finale vers le sommet. Avec un dénivelé d’environ 1 200 m et un froid qui s’annonce intense, je préfère partir me coucher très tôt pour reprendre des forces. 

Le réveil sonne vers 2 h du matin. Le froid est glacial ! Ma gourde a gelé sous la tente et je dois m’armer de tout mon courage pour sortir de mon sac de couchage. Les lumières des lampes frontales s’étirent déjà en direction du sommet lorsque nous entamons notre marche. Malgré un rythme très lent, certains membres de mon groupe sont distancés et d’autres pris de vomissements. Je continue, un pas après l’autre, à grimper l’esprit perdu dans des pensées confuses. Le froid est intense et l’altitude me rend apathique. Je crois n’avoir jamais été aussi content de voir les premiers rayons du soleil. Je pense même avoir versé une petite larme en observant les premières lueurs du jour. Cependant, la montée est encore longue. Le soleil est désormais haut dans le ciel quand je finis par atteindre Stella Point (5 685 m), non sans avoir voulu renoncer à plusieurs reprises. Le guide nous annonce que le sommet est à 1 h de marche en pente douce. Je suis à bout de force. Je traîne les pieds et commence à marcher en bord de cratère. Je me souviens m’être dit qu’il ne restait plus grand chose des fameuses neiges éternelles du Kilimandjaro… 

Je crois n’avoir jamais été aussi content de voir les premiers rayons du soleil. Je pense même avoir versé une petite larme en observant les premières lueurs du jour.

C’est enfin, au détour d’un rocher, que j’aperçois le panneau, celui que j’avais vu sur Instagram en amont de l’ascension et marquant le sommet du Kilimandjaro. Je ne suis plus qu'à 30 m du but et je me remémore mon enfance à me demander ce que c’était que d’aller en haut. Je touche enfin le bois du panneau. J’ai accompli mon rêve d’enfant. Les émotions se bousculent. Je prends ma photo au sommet en étant plus fier que jamais. Bonnet enfoncé jusqu’aux yeux, lunettes de travers et sourire forcé, ma photo au sommet est loin d’être réussie. Elle me vaut encore aujourd’hui le surnom de “où est Charlie” dans ma famille. Tant pis, il est temps de redescendre. Mon esprit est tout d’un coup beaucoup plus clair et seule une idée persiste : maison ! Après plusieurs jours à dormir au sol, par un froid glacial jumelé à une fatigue indescriptible, je ne rêve que de rentrer chez moi pour manger du pain et du fromage dans mon canapé. La descente s’effectue tranquillement avec le reste du groupe, eux aussi vainqueurs du Kilimandjaro. Après une pause déjeuner copieuse et ponctuée d’une bonne sieste, nous continuons la descente vers le camp de Mweka (3 100 m), où je dors, pour la première fois, comme un bébé. 

Après une nuit complète en basse altitude, je sens mes forces revenir. La bonne humeur a envahi le groupe après notre succès de la veille. Le soleil brille et nous terminons notre ascension par une descente bucolique dans la jungle. Je reçois mon certificat d’ascension du Kilimandjaro avec autant, si ce n’est plus de fierté que mon diplôme du Bac un an plus tôt ! Nous montons ensuite dans des 4x4 pour un repas dans un restaurant où nous attendent frites, desserts et bières. C’est au cours du repas que nous disons au revoir à nos guides. Attentionnés, souriants, experts en montagne et toujours à l’écoute, on ne peut rêver mieux comme encadrement. Que de bons souvenirs avec eux à discuter de cinéma, de foot (surtout) et de tant d’autres choses...

Je dois quitter mon groupe en premier. Tous partent pour un safari afin de se ressourcer au contact de la nature après notre aventure. Le “petit frère” du groupe doit quant à lui retourner en cours dès le lendemain. Je quitte le sol tanzanien avec des étoiles plein les yeux et des rêves d’autres sommets plein la tête… Depuis, j’ai gravi le Mont Blanc, le Grand Paradis, réalisé ma première expédition dans l’Himalaya sur un sommet à plus de 6 000 m et prépare actuellement l’ascension du Cervin et ma deuxième au Mont Blanc. 

Si comme Baptiste, vous rêvez de gravir le plus haut sommet d'Afrique, retrouvez toutes nos formules d'ascension du Kilimandjaro

Si l’ivresse des sommets ne vous a pas encore envahi, notre article risque de vous donner le vertige et des fourmis dans les jambes. Le monde de l’alpinisme et du trek regorge de sommets mythiques qui habitent l’imaginaire collectif. L'esthétique de la montagne, la rigueur de son climat, la difficulté de son ascension ou la simple évocation de son nom provoquent chez les alpinistes de vives émotions et les poussent à toujours entreprendre de nouvelles aventures. Pour cela, nous vous invitons pour une lecture encordée et vertigineuse de notre comparatif de 10 sommets mythiques pour débuter, se perfectionner ou se défier en très haute altitude.

“Ce que tu vis au sommet te change profondément et te devient indispensable” - Gaston Rébuffat. 

Débriefing de début d’ascension

Avant de chausser les crampons et de vous lancer dans l’ascension de notre article, un petit débriefing s’impose. La liste des sommets est exhaustive et est détaillée en fonction de plusieurs critères : niveau physique, difficulté technique et rigueur du climat pour obtenir une appréciation globale pour le sommet. Ne vous inquiétez pas, débutants, intermédiaires ou confirmés, il y en a pour tous les goûts ! 

 

# 1 : Le Mont Fuji, ascension au pays du soleil levant

Le Mont Fuji (3 376 m), certe, c’est assez loin, cependant, c’est accessible au plus grand nombre. Véritable fierté au Japon et volcan encore actif, le Mont Fuji fascine depuis des siècles explorateurs, voyageurs et aventuriers. Depuis la première ascension en 663 par un moine bouddhiste, ce n’est pas moins de 300 000 personnes qui tentent l’ascension chaque année. La voie d’accès principale par le sentier Yoshida est, en effet, dénuée de difficulté technique et n’oppose comme obstacle que ses 1 000 m de dénivelé positif. Par ailleurs, l’ascension est facilitée par la présence de nombreux points de ravitaillement et plusieurs refuges. Attention cependant à ne pas négliger votre condition physique, la météo ainsi que votre matériel. En effet, un vieux dicton japonais précise que “celui qui gravit le Mont Fuji une fois est un sage, celui qui le gravit deux fois est un fou”. 

 

# 2 : Le Djebel Toubkal, sur le toit de l’Atlas

Plus haut sommet de l’Atlas et d’Afrique du Nord, le Djebel Toubkal (4 167 m) offre un panorama exceptionnel sur les massifs montagneux environnants ainsi que sur la ville de Marrakech. L’ascension par la voie normale est régulière au départ du Refuge Toubkal avec environ 960 m de dénivelé positif. En fonction des conditions et de la saison, la voie peut être partiellement enneigée avec la présence de névés. Malgré une relative facilité, l’ascension nécessite une bonne préparation, un matériel de trekking de qualité et la présence d’un guide au fait du meilleur chemin à emprunter. La récompense en vaut la peine, un lever de soleil inoubliable sur les montagnes marocaines

 

# 3 : Le Dôme des Ecrins, là où tout commence !

Si vous souhaitez commencer l’alpinisme en douceur, l’ascension du Dôme des Ecrins est faîte pour vous. Avec 4 015 m, vous pouvez passer la barre mythique des 4 000’ sans griller les étapes. L’ascension est en effet accessible aux débutants sans expérience en alpinisme et nécessite simplement une bonne condition physique. Avec un guide, vous apprenez les techniques de base et notamment la progression encordée et le maniement du piolet et des crampons. À noter cependant que les dangers de la haute montagne restent présents avec une voie particulièrement exposée aux séracs, ainsi qu’une météo potentiellement capricieuse, rendant obligatoire la présence d’un guide de haute montagne

 

# 4 : Le Grand Paradis, “stairway to heaven”

Son nom évocateur est parfaitement justifié, tant la vue depuis le sommet est exceptionnelle. Le Grand Paradis (4 067 m), seul sommet à plus de 4 000 m entièrement situé en Italie, offre une voie d’accès peu technique et accessible aux personnes souhaitant s'initier à l’alpinisme. C’est en effet la montagne idéale pour gagner de l’expérience en haute altitude et se préparer pour des ascensions plus relevées. Cependant, si l’ascension ne comporte pas de réelles difficultés, le dénivelé est important et le froid parfois glacial. Posséder une parfaite condition physique, un matériel d’alpinisme adéquat et être accompagné d’un guide de haute montagne est donc indispensable. Par ailleurs, attention au vertige lors de la partie d’escalade finale à plus de 4 000 m !

 

# 5 : Le Kilimandjaro, jusqu’aux neiges éternelles

L’ascension du Kilimandjaro (5 895 m) vous plonge au pays du Roi Lion sur les pentes du plus haut sommet d’Afrique. Au cœur des rêves des aventuriers du monde entier, les neiges éternelles si chères à Ernest Hemingway, attirent chaque année des milliers de trekkeurs. Marangu, Machame, Shira ou encore Rongaï, les itinéraires sont nombreux et varient en fonction de la durée et de la difficulté physique. Cependant, l’ascension du Kilimandjaro est souvent sous-estimée et nécessite une condition physique irréprochable. En effet, l’ascension dure entre 6 et 8 jours avec un dénivelé cumulé d’environ 4 000 m. Par ailleurs, les conditions météo peuvent se montrer très difficiles avec parfois un froid glacial (jusqu’à -15°C) et/ou des pluies diluviennes. En résumé, le Kilimandjaro est un parfait marche-pied pour des ascensions plus techniques et engagées, que ce soit dans les Alpes ou ailleurs dans le Monde, ou simplement pour découvrir les joies du trek en haute altitude. Notre coup de cœur : lors de l’ascension finale, le lever de soleil sur le Mawenzi (5 148) est une vision à couper le souffle. 

 

# 6 : Elbrouz, à la croisée des continents

L’Elbrouz est à l’alpinisme ce qu’est sa localisation à la géographie : à la croisée des chemins. Avec une altitude de 5 642 m, l’Elbrouz domine le Caucase russe et permet une ascension au-delà de 5 000 m pour dominer l’Europe. L’ascension est peu difficile techniquement mais demande cependant une très bonne acclimatation et une condition physique optimale. C’est en effet un sommet exigeant réservé aux alpinistes avec des expériences ultérieures sur des sommets de plus de 4 000 m et est idéal pour se préparer à de plus grandes expéditions dans les Andes ou l’Himalaya

 

 # 7 : Le Mont Blanc, rendez-vous sur le toit des Alpes

Sa simple évocation provoque un mélange de crainte et d’émerveillement. Dominant Chamonix et trônant fièrement sur l’Europe Occidentale, le Mont Blanc et ses 4 810 m attirent des milliers d’alpinistes chaque année. Ascension mythique des Alpes, les alpinistes disposent de plusieurs voies d’accès plus ou moins difficiles (voie normale, voie italienne ou voie des 3 monts) en fonction de leur niveau. La voie passant par le Refuge du Goûter (voie normale), la plus fréquentée, offre de bonnes chances de réussite pour des alpinistes peu expérimentés. Cependant, les dangers d’une telle ascension ne sont pas à minimiser, loin de là. L’ascension du Mont Blanc demande une condition physique optimale pour réaliser un dénivelé de plus de 1 600 m. Par ailleurs, il est indispensable d’être accompagné d’un guide de haute montagne et d’être au fait des dangers de la montagne comme les crevasses, les chutes de pierres, les séracs ainsi que le froid pouvant être intense (jusqu’à -20°C). Le jeu en vaut pourtant la chandelle, la vue depuis le sommet est indescriptible avec un panorama à 360° sur le Massif du Mont Blanc et sur des sommets plus lointains comme le Cervin et le Grand Paradis

 

# 8 : Le Cervin, “la montagne sur les Toblerones”

Le Cervin est en effet la montagne immortalisée sur les barres chocolatées Toblerones. Elle est surtout réputée dans le monde de l’alpinisme pour son esthétisme ainsi que pour l'exigence de son ascension. En effet, le Cervin qui culmine à 4 478 m et domine la ville de Zermatt en Suisse offre un défi de taille aux alpinistes expérimentés. Sur plus de 1 000 m, ses parois rocheuses et parfois verticales nécessitent technique et dextérité. C’est assurément la montagne vers laquelle se tourner après plusieurs ascensions notables dans les Alpes afin de se challenger et progresser dans sa pratique de l’alpinisme. Cependant, attention à votre condition physique et surtout au vertige en raison des nombreux passages extrêmement aériens

 

# 9 : Island Peak, une vue sur le toit du Monde

Avec l’Island Peak, vous rentrez en quelque sorte dans la cour des grands. Avec une altitude de 6 189 m, on entre dans la très haute altitude caractéristique des sommets himalayens. Situé dans le massif du Khumbu, le même que celui de l’Everest, ce sommet aussi appelé Imja Tse permet de réaliser une première expédition himalayenne pour les alpinistes initiés. Le niveau technique est à la portée de grimpeurs expérimentés dans les Alpes. Attention toutefois à ne pas minimiser les passages de crevasses sur échelles ainsi qu’un mur à 50° avec utilisation de cordes fixes. Sur plus de 20 jours, l’expédition se déplace vers le camp de base pour une acclimatation progressive en vue de l’ascension finale. Avec ce sommet, vous retrouvez les prémices des grandes expéditions sur des sommets de 7 000’ et 8 000’ mètres avec en supplément une vue imprenable sur l’Ama Dablam (6 812 m) et sur la face Sud du Lhotse (8 516 m)

 

# 10 : L’Aconcagua, plus haut sommet des Amériques 

Certe, ce n’est pas le sommet le plus esthétique de notre liste. Cependant, l’Aconcagua culmine à 6 962 m et est par conséquent, le plus haut sommet du Monde en dehors de l’Himalaya. L’ascension est techniquement accessible sans véritable expérience alpine mais demande une condition physique à toute épreuve. En effet, la montagne est connue pour des conditions souvent extrêmes avec un froid très largement négatif et des rafales de vent à vous envoyer sur la lune. C’est une expédition idéale pour se tester en vue d’un challenge encore plus grand. En effet, de nombreux alpinistes choisissent l’Aconcagua comme préparation pour des sommets à plus de 8 000 m. L’expédition dure généralement un peu moins d’un mois et comporte toutes les étapes d’une aventure himalayenne avec plusieurs camps intermédiaires et une arrivée en très haute altitude. 

 

Vous êtes déjà envahi par l’ivresse des sommets ? Venez relever nos défis en très haute altitude avec de nombreuses ascensions dans les Alpes, les Andes et même l’Himalaya pour les plus téméraires. 

NOS STAGES D'ALPINISME

C’est sûrement l’un des plus grands exploits de l’alpinisme moderne. Le 29 octobre dernier, Nirmal Purja, plus connu sous le nom de Nims Dai, alpiniste népalais et ancien membre des forces spéciales britanniques, venait à bout du Shishapangma (8 027 m) et terminait l’ascension des quatorze plus hauts sommets de la planète. Dans le monde de l’alpinisme, gravir tous les sommets à plus de 8 000’ m représente un objectif tentaculaire et le plus souvent nébuleux, même pour la crème de la crème des grimpeurs mondiaux. Nims Dai aura non seulement réussi à rejoindre le club très fermé des alpinistes aux quatorze 8 000’, mais aura aussi ajouté une myriade de records à son actif. Retour sur une expédition hors du commun par un alpiniste pas comme les autres. 

Les 14 x 8 000’, entre histoire, exploits et folie 

Si l’Everest et ses 8 848 mètres sont mondialement célèbres, les autres sommets à plus de 8 000 m le sont beaucoup moins du grand public. Au nombre de quatorze, ces sommets représentent le Graal pour tous les alpinistes. Situés dans l’Himalaya, à cheval entre le Népal et le Pakistan, chacune de ces ascension représente un défi physique et technique colossal tout en mettant la logistique humaine à rude épreuve. En effet, il existe un seuil - aux alentours de 7 500 m - à partir duquel le temps de survie est limité. C'est la fameuse "zone de la mort, endroit sur terre où le corps de l’Homme commence lentement à dépérir, la plupart du temps dans des conditions extrêmes avec des températures allant jusqu’à -40°C et des vents d’une rare violence. Si cela vous semble complètement fou de vouloir se lancer dans une telle aventure aujourd'hui, sachez que la folie des Hommes pour ces montagnes ne date pas d’hier. Cocorico, la première expédition à soumettre un 8 000’ est française, et date de 1950 avec la victoire de Maurice Herzog et Louis Lachenal sur l’Annapurna I (8 091 m). Depuis, les expéditions se sont enchaînées, voire démocratisées. Cependant, malgré des milliers de tentatives chaque année, seule une trentaine d'alpinistes ont réussi le “grand chelem”. Avec 7 ans, 10 mois et 6 jours, le Coréen Kim Chang-Ho était le précédent détenteur du record de vitesse, pulvérisé par Nims Dai avec une nouvelle marque de 6 mois et 6 jours

Retour sur une symphonie alpine en 14 actes 

C’est l’histoire folle de Nims Dai, qui après avoir réalisé l’ascension de l’Everest, du Lhotse et du Makalu en moins de 5 jours, se lance dans le projet de toute une vie : le “project possible”. Son but : gravir les quatorze plus hauts sommets de la planète en moins de 7 mois. Avec une tentaculaire levée de fonds et malgré des difficultés logistiques, Nims Dai commence son fabuleux périple en mars 2019, au camp de base de la Face Nord de l’Annapurna I (8 091 m). Le reste appartient à l’histoire.

Annapurna I (8 091 m), 23 avril 2019

Quoi de mieux que de se mesurer d’entrée à l’une, si ce n’est la plus dangereuse montagne au monde. Dixième plus haut sommet de la planète, l’Annapurna I intimide avec de très nombreux départs d’avalanches et des voies d’accès réputées techniques et extrêmement physiques. Après une période d’acclimatation d’environ 3 semaines, Nims Dai, son équipe et une trentaine d’autres alpinistes partent à l’assaut de l’Annapurna. Le sommet est vaincu le 23 avril 2019. Par ailleurs, au cours de la descente, l’équipe de “Nims” est remontée en hélicoptère jusqu’à 7 500 m pour réaliser une opération de sauvetage inédite sur un alpiniste en perdition et voué à une mort certaine.

Dhaulagiri (8 167 m) : 12 mai 2019

Quelques jours seulement après avoir vaincu l’Annapurna I, Nirmal Purja et son équipe s’attaquent aux 8 167 mètres du Dhaulagiri. Cependant, les conditions météorologiques sont dantesques, avec notamment des rafales de vent à plus de 80km/h. Malgré cela, l’équipe népalaise réussit tout de même à vaincre la 7ème plus haute montagne du monde. Nims Dai confiera par la suite “que le Dhaulagiri était bien 5 fois plus dur que l'Annapurna, à cause de la météo”. Ni une ni deux, Nims Dai redescend au camp de base et emprunte un hélicoptère pour se rendre directement à son prochain défi, le Kangchenjunga

Kangchenjunga (8 586 m) : 15 mai 2019

C’est l’histoire d’une ascension éclair. Accompagné de Mingma David Sherpa, l’un des meilleurs Sherpas au monde, Nims Dai conquiert le troisième plus haut sommet du globe en moins de 22 heures, un véritable exploit ! Pourtant réputée comme l’un des plus difficiles 8 000 m, l’ascension du Kangchenjunga n’aura pas résisté à l'inarrêtable équipe népalaise. Par ailleurs, les deux alpinistes ont réalisé une nouvelle tentative de sauvetage sur une cordée en difficulté au cours de la descente. Trois sur trois, le “project possible” avance petit à petit et possède désormais les yeux rivés le toit du monde.

Everest (8 848 m) & Lhotse (8 516 m) : 22 mai 2019

Sept jours seulement après le Kanchenjunga, Nims Dai s’attaque à l’Everest et à son plus proche voisin, le Lhotse. Les deux montagnes ne sont séparées que par un col et réaliser la traversée est un exploit pour tout alpiniste. Le 22 mai vers 5 h du matin, Nims Dai pose le pied au sommet de l’Everest et contemple le monde à 8 848 m. Moins d’une journée plus tard, il est au sommet du Lhotse, réalisant un record de vitesse pour cette traversée en 10 heures et 15 minutes (le précédent record lui appartenant déjà). Par ailleurs, c’est à l’occasion de cette ascension qu’il réalise le cliché qui va agiter les médias et le monde de l’alpinisme pendant plusieurs semaines. En effet, on y observe une interminable file d’attente au niveau du ressaut Hillary (8 626 m), avec pas moins d’une centaine d’alpinistes faisant la queue pour atteindre le toit du monde. Ce véritable embouteillage au sommet de l’Everest coûtera d’ailleurs la vie à plusieurs alpinistes. 

Makalu (8 485 m) : 24 mai 2019

Seulement deux jours après avoir vaincu l’Everest, Nirmal Purja est de retour au-dessus de 8 000 m avec l’ascension du Makalu, cinquième plus haute montagne du monde. Ascension très relevée et prisée des meilleurs alpinistes mondiaux, Nims établit sur ce sommet un nouveau record en enchaînant trois montagnes à plus de 8 000 mètres en 48 heures et six en un mois. La première phase du “project possible” est terminée, place désormais au Karakoram (Pakistan) pour la deuxième partie de cette aventure himalayenne qui dépasse l’entendement.

Nanga Parbat (8 125 m) : 3 juillet 2019

Après environ deux mois à réunir de nouveaux fonds pour la bonne continuation de son projet, Nims est de retour en très haute altitude avec l’ascension du redoutable Nanga Parbat (Pakistan). Réputée très dangereuse à l’instar de l’Annapurna et du K2, l’ascension du Nanga Parbat est l’un des challenges les plus importants que va rencontrer Nims Dai au cours de son aventure. L’ascension fût néanmoins facilitée par la pose de cordes fixes jusqu’au camp 3 avant un “push” final avec son équipe jusqu’au sommet. De retour au  camp de base, l’équipe népalaise doit faire face à de nombreux imprévus et ne peut rallier les Gasherbrum en hélicoptère comme prévu. Il est donc décidé de couvrir la distance de 40 km à pied.

Gasherbrum I (8 080 m) & Gasherbrum II (8 035 m) : 15 et 18 juillet 2019

Nims Dai continue sur sa lancée avec l’ascension des Gasherbrum I et II, et ce, malgré la fatigue qui commence à se faire sérieusement ressentir. Respectivement, 11ème et 13ème plus hautes montagnes du monde, les Gasherbrum sont extrêmement difficiles d’accès et présentent de nombreux risques dans leur ascension (avalanches, séracs et crevasses). Les sommets sont atteints les 15 et 18 juillet 2019. Mauvaise nouvelle, les conditions climatiques ne sont pas favorables à l’ascension du mythique K2, ce qui risque de compromettre la suite de l'expédition. En effet, de nombreux alpinistes professionnels sur place renoncent à son ascension, laissant planer un sérieux doute sur la bonne continuation du “project possible”. 

K2 (8 611 m) : 24 juillet 2019

C’est sûrement l’exploit le plus marquant de Nirmal Purja et de son équipe au cours de ses 6 mois d’aventures himalayennes. Arrivés au camp de base du K2 le 20 juillet, ils restent bien décidés à fouler son sommet malgré les nombreux abandons d’autres expéditions. En effet, le K2 est surnommé la “savage mountain” en raison de l’extrême difficulté de son ascension et de la dangerosité de sa voie d’accès principale : on compte environ 80 morts sur ses pentes pour presque 400 succès. Les conditions ne sont d’ailleurs pas favorables en raison d’abondantes chutes de neige et d’un vent très violent. Néanmoins, bien aidé par son équipe et par des membres de l’expédition Seven Summits Trek (agence spécialisée dans les ascensions de 8 000’), il parvient à se frayer un chemin jusqu’au sommet de la deuxième plus haute montagne du monde le 24 juillet.

Broad Peak (8 047 m) : 26 juillet 2019

Du sommet du K2, Nims et son équipe peuvent facilement distinguer la forme tout à fait caractéristique du Broad Peak voisin. Deux jours de repos et les népalais sont de retour aux affaires avec une ascension de 15 heures depuis le camp 1. Malgré les conditions climatiques extrêmes, l’équipe ignore les risques bien réels et parvient à boucler l’ascension du 11ème 8 000’ en moins de 5 mois. Nirmal Purja dira d’ailleurs à propos de cette ascension : “À un moment, j'ai pensé à faire demi-tour pour des raisons de sécurité, mais après une discussion lors de laquelle nous avons réévalué les risques, nous avons décidé d'aller jusqu'au sommet”. Avec cette dernière ascension dans le Karakoram, Nims achève la deuxième phase du “project possible” et doit désormais attendre septembre et la fin de la mousson au Népal pour débuter la troisième partie de son incroyable aventure. 

Cho Oyu (8 201 m) : 23 septembre 2019

Après deux mois d’absence et de nombreuses sorties médiatiques, Nims retourne au Népal pour l’ascension du Manaslu. Cependant, en raison des conditions climatiques et de la fermeture imminente par les autorités chinoises du Cho Oyu, il décide de tenter sa chance dans une ascension “express” de la 6ème plus haute montagne du monde. Réputé pour être le 8 000’ le plus “accessible”, le Cho Oyu est rapidement vaincu par Nims Dai et son équipe le 23 septembre 2019. Pas une minute à perdre, il se rend directement au camp de base du Manaslu en hélicoptère pour la suite de son projet.

Manaslu (8 163 m) : 27 septembre 2019

L’ascension du Manaslu, 4 jours plus tard, malgré une neige très abondante en très haute altitude, est un franc succès pour Nims Dai et son équipe. Il est cependant inquiet quant à la possibilité de ne pas obtenir de permis d’ascension pour le Shishapangma, dernier sommet sur sa liste. En effet, les autorités chinoises font obstruction et il faudra une intervention de dernière minute du gouvernement népalais pour faire avancer les choses et délivrer le permis tant attendu à l’équipe du “project possible”.

Shishapangma (8 027 m) : 29 octobre 2019

Moins de sept mois après le début de son aventure, Nims est enfin au pied du dernier sommet qui manque à sa liste. Le Shishapangma est certe le plus petit des quatorze, mais n’en est pas pour autant le plus facile d’accès, loin de là. Sujet aux avalanches, ce sommet est physiquement et techniquement très relevé. Par ailleurs, les conditions climatiques et des problèmes de santé empêchent Nims de progresser dans les meilleures conditions. Cependant, lui et son équipe finissent tout de même par atteindre le sommet le 29 octobre vers 9h du matin, à raison d’une fenêtre météo plus clémente. C’est le dernier sommet de la liste et Nims Dai rentre dans la légende en pulvérisant le précédent record de près de 7 années. 

Un record repoussant les limites de l’impossible 

Cet exploit a fait couler beaucoup d’encre dans les jours qui ont suivi son annonce, et pour cause. Tout simplement hors-norme, voire quasi "surhumain" pour certains, le népalais à fait tomber pas moins de 3 records en l’espace de 7 mois. Record de rapidité pour atteindre la cime des 14 x 8 000’ en six mois et six jours, record de rapidité pour la traversée de l’Everest-Lhotse (10 heures et 15 minutes) ainsi que le record de trois sommets à 8 000 m en moins de 48 heures. Repoussant les limites connues du corps humain, Nims impressionne par sa détermination et l’endurance dont il fait preuve en très haute altitude. Là où la plupart des meilleurs alpinistes mondiaux auraient renoncé, le népalais triomphait sans sourciller. Dans une interview accordée à L’Equipe, il déclarait d’ailleurs être “content d'avoir été la personne qui a montré que c'était possible”. Bravant les dangers en montagne et venant à bout des sommets les plus dangereux comme l’Annapurna, le K2 ou le Nanga Parbat, Nims Dai n’a jamais vraiment répondu aux questions concernant le moment le plus difficile de ses 7 mois en Himalaya. Un calme et une humilité déconcertante tant l’exploit est grand. Pour cela, les réactions des grands noms de l’alpinisme ne se sont pas fait attendre et sont pour le moins inattendues… 

Un exploit qui divise le monde de l’alpinisme

Bon nombre d’alpinistes et aventuriers professionnels se sont prononcés sur l’exploit retentissant de Nims Dai, au profil pour le moins détonnant dans le monde très fermé de l’alpinisme de haut niveau. Reinhold Messner, Don Bowie, Kilian Jornet, Simone Moro ou encore Mathieu Maynadier, tous ont été interrogés sur leur vision de l’alpinisme et la façon dont l’équipe du “project possible” a mené à bien cette folle aventure. 

je trouve ça fou ce qu'il a réussi à faire dans la planification de son défi”

Les avis sont partagés. Si l’exploit est unanimement salué, c’est l’aspect logistique qui semble le plus impressionner parmi les alpinistes. Mathieu Maynadier, spécialiste français des expéditions dans l’Himalaya déclarait : “Si, personnellement, ce n'est pas du tout le genre de projets qui m'intéressent, je trouve ça fou ce qu'il a réussi à faire dans la planification de son défi. Nims Dai a sprinté sur les 14 sommets et il est toujours en vie. Cela prouve que lui et son équipe sont loin d'être des novices de la haute montagne. Et puis, quelle que soit la façon dont on grimpe un 8000, cela reste un très grand défi avec ses dangers objectifs qui sont les mêmes pour tous les alpinistes”. D’autres alpinistes sont cependant plus critiques quant à la performance de Nims Dai, à l’instar de Kilian Jornet, récent vainqueur de l’Everest en solo et sans oxygène qui salue la performance tout en ajoutant que “Ce qu'a fait Nims Dai est intéressant à bien des égards, mais n'a, à mon sens, aucun intérêt d'un point de vue purement sportif, « alpinistique”. En effet, nombreux sont ceux qui voient d’un mauvais œil la logistique tentaculaire utilisée pour vaincre les montagnes, dont Nims Dai et son équipe sont le parfait exemple. Une vision plus “logistique” qui contraste avec le style minimaliste des “puristes” comme Jornet. Des voix se sont aussi élevées quant à l’équipe de Nims, composée uniquement de sherpas d’exception comme Mingma David Sherpa (devenu le plus jeune alpiniste à gravir les 14 x 8 000’ au cours de l’expédition) ou du talentueux Gessmann Tamang, lui permettant de faciliter sa progression là où d’autres préfèrent se mesurer seuls à la montagne… 

Une chose est sûre, cet exploit va rester gravé dans les annales de l’alpinisme et ce, pour un bon moment. Si Nims Dai assure qu’il serait ravi de voir un autre lui subtiliser son record, nous le soupçonnons de prévoir de nouvelles expéditions tout aussi exceptionnelles, à commencer par un retour au K2 en juin et une traversée Everest-Lhotse pour le compte d’expéditions commerciales organisées par son agence fraîchement lancée.

Vous n’avez sûrement pas la condition physique et l’expérience de Nims Dai (sauf si Mathieu ou Kilian vous nous lisez 🙂 ), mais peut-être cherchez vous votre “project possible” pour cette année ! Découvrez sans plus attendre notre sélection de défis aventure, encadrés par des guides et agences de confiance :

Nos défis aventure

 

Sources images : (c) cc Hiroki Ogawa - (c) cc Florian Ederer - (c) cc PrajwalMohan - (c) cc Guilhelm Vellut - (c) cc Pratapgrg - (c) cc Solundir - (c) cc Mark Horrell - (c) cc Craig Taylor - (c) cc Mark Horrell - (c) cc Jakub Michankow - (c) cc Maria Ly - (c) cc Luca Galuzzi - (c) cc Imrankhakwani - (c) cc gorkhe1980

“Quand est-ce qu’on arrive”, “je m’ennuie”, “j’ai envie de faire pipi” ou “je suis fatigué”, autant de phrases que vos enfants vont et ont sûrement déjà prononcées pendant vos vacances en famille. Si voir vos enfants s’épanouir au soleil ou à la montagne est un véritable plaisir, organiser un séjour à la fois reposant pour les parents et stimulant pour les enfants peut s’avérer être un véritable défi. Chez Kazaden, nous avons plein de petites astuces pour des vacances en famille au top du top

Avoir les bonnes techniques et les bons outils pour se faciliter la vie avant de partir en voyage est indispensable. Pour cela, nous vous proposons quelques solutions simples et pratiques pour vous soulager l'esprit avant de partir à l’aventure avec votre petite famille !

Avant de partir

#1 Google drive

Outil bien connu dans le monde du travail, Google Drive est assez peu utilisé pour partir en vacances. Et pourtant, il pourrait bien sauver votre séjour ! Accessible partout dans le monde au moyen d’une connexion internet, vous pouvez facilement enregistrer tous vos documents d’identité et d’assurances pour y avoir un accès total, et ce, en toutes circonstances. Par exemple, en cas de perte ou vol de vos documents, un accès rapide à votre Google Drive permet de faire les démarches nécessaires sur place. Nous recommandons aussi de donner accès à votre dossier à un proche resté en France afin qu’il puisse transmettre des documents ou y apporter des modifications en cas de besoin. 

#2 Le voiturier Ector 

Pour les parents qui se rendent en voiture à la gare ou l’aéroport, nous avons une solution toute trouvée pour éviter le parcours du combattant depuis le parking. Le service de voiturier Ector vous attend en dépose minute et gare votre véhicule dans un parking sécurisé et généralement moins cher que les autres parkings. À votre retour, votre voiturier suit en temps réel l’avancement de votre vol ou train et vous restitue votre voiture directement à la sortie du terminal à votre arrivée. C’est la solution idéale et pratique pour se faciliter la vie avant de prendre l’avion ou le train. 

Pendant votre voyage

#3 Safeture 

C’est l’application indispensable pour voyager l’esprit léger. Safeture vous informe en temps réel des différentes complications que vous pourriez rencontrer en voyage (catastrophes naturelles, manifestations ou contestations politiques, blocages ou menaces sur les touristes). L’application contient tous les numéros d'urgence dont vous avez besoin, et ce, peu importe le pays dans lequel vous vous rendez. Vous obtiendrez aussi des compte-rendus détaillés sur la situation et la meilleure marche à suivre pour vous. En cas de petits ou gros pépins, c’est l’application à avoir sous le coude ! 

#4 Où sont les toilettes ?

“Maman, papa, j’ai envie de faire pipi !”. C’est la phrase redoutée par tous les parents au cours d’un séjour, notamment à l’étranger. Une fois encore, nous avons un bon plan pour vous. L’application “où sont les toilettes ?” recense plus de 150 000 toilettes publiques et gratuites partout dans le monde. Par ailleurs, vous pouvez vous aussi devenir contributeurs pour aider de futurs parents dans la même situation. Facile non ?

#5 Porte-bébé pour la randonnée

Chez Kazaden, on aime partir à l’aventure et être au contact de la nature. Seulement, partir à l’aventure avec des enfants en bas-âge est souvent très compliqué. Pour cela, nous recommandons d’acquérir un porte-bébé pour la randonnée. Les grandes marques produisent aujourd’hui des modèles extrêmement confortables qui possèdent de nombreuses poches à l’instar des sacs à dos de randonnée classiques. Solution rêvée pour les parents aventuriers, nous recommandons cependant de bien tester votre porte-bébé en magasin avant de l’acheter. En effet, un mauvais porte-bébé pourrait vous causer un terrible mal de dos. 

Vous êtes désormais fin prêts, les valises sont fermées et le trajet entièrement maîtrisé. Il est temps désormais de penser à ce que les petits vont faire pendant le séjour. En effet, voyager avec vos enfants permet de stimuler leur créativité, de développer leur ouverture d’esprit et de leur donner un regard neuf sur le monde qui les entoure. Cependant, les longs trajets, l’avion, l’attente ou de longues visites ou randonnées peuvent les mettre à rude épreuve. Pour cela, nous vous proposons une liste d’applications et d’outils pour que vos enfants s’amusent et découvrent leur voyage autrement. 

#6 Contes pour les enfants 

Les trajets en avion, train ou voiture peuvent être longs pour les enfants et les occuper est donc essentiel. L’une des façons les plus ludiques et instructives pour y arriver est de leur faire écouter les nombreux contes pour enfants disponibles en podcast via votre smartphone. Les contes audio sont parfaits pour les occuper et stimuler leur imagination tout en les protégeant des effets indésirables des écrans, à la différence des vidéos pour enfant.

#7 WWF together 

L’application “WWF Together” est idéale pour faire découvrir à vos enfants l’univers des espèces rares ou en voie de disparition au travers des actions de WWF. Un contenu riche et de grande qualité (articles, photos, vidéos…) s’ajoute à des fonctionnalités ludiques comme la possibilité de se prendre en photo avec l’origami de l’animal étudié. Vos enfants peuvent ainsi prendre conscience des enjeux de la préservation de l’environnement tout en apprenant à propos de la biodiversité qui les entoure.

#8 Seek par INaturalist 

Donnez un tout nouveau sens à vos sorties en forêt ou montagne avec l’application Seek par INaturalist. Cette app vous offre la possibilité de scanner la plupart des animaux et végétaux rencontrés pour en découvrir l’identité et les spécificités. C’est une manière ludique et éducative de redécouvrir son environnement tout en débloquant des niveaux virtuels de naturaliste. Vos enfants seront rapidement sous le charme de cette application pour comprendre bien plus facilement la faune et flore de leur lieu de vacances.

#9 Duolingo

Avec Duolingo, les enfants ont la possibilité d’apprendre quelques mots avant de partir dans un pays étranger, de quoi les familiariser en amont du voyage et de les faire participer aux préparatifs. C’est aussi une application amusante et dynamique qui ne manquera pas de les divertir.

#10 Carnet d’exploration 

Un carnet d’exploration est idéal pour pousser vos enfants à exprimer leurs impressions et émotions sur leur voyage. C’est aussi un moyen d’être créatifs en écrivant et dessinant leurs aventures. De nombreux carnets d’exploration pour petits et grands sont disponibles avec des thèmes et possibilités plus ou moins avancées. Ludique et créatif, le carnet d’exploration est un indispensable dans leurs petits sacs à dos.

Partez en famille !

Si vous avez besoin d’idées pour trouver un voyage à faire avec vos enfants, venez faire un tour sur notre site. À la plage, à la montagne, en forêt, dans la neige ou dans le désert, découvrez tous nos séjours pour partir explorer le monde en famille et en parfaite harmonie avec la nature. 

“La montagne n’est ni juste, ni injuste. Elle est dangereuse”. Cette citation de Reinhold Messner, premier alpiniste à venir à bout des quatorze 8000’, incarne parfaitement la philosophie qui habite les grimpeurs. Pour cela, il est indispensable d’être parfaitement équipé pour parer à toutes les éventualités en montagne. Posséder le bon équipement est essentiel pour tous les alpinistes chaussant leurs crampons. Prenez le temps de parcourir notre montagne d’informations sur l’équipement d’alpinisme et rejoignez la cordée !

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La montagne n’est ni juste, ni injuste. Elle est dangereuse. - Reinhold Messner

Ce qu’il faut savoir avant de faire votre sac 

L’alpinisme est une discipline très engagée et nécessite une attention toute particulière portée à l’équipement. Le matériel technique tel que le piolet, les crampons, le baudrier et le casque, vous aideront à affronter des conditions climatiques parfois difficiles, dans un environnement de roche et de glace. En haute altitude, certains détails font la différence : poids du sac, imperméabilité des vêtements, choix des chaussures ou trousse de premiers soins Autant d'éléments sur lesquels il est indispensable de porter la plus grande attention. 

Vêtements 

Matériel technique 

Divers 

Multimédia 

Soins 

Documents 

Petites précisions pour les vêtements

*Les chaussettes “double peau” sont idéales si vous êtes fréquemment sujet à des ampoules. Celles-ci sont composées de deux membranes distinctes : la première membrane se colle à votre pied et est désolidarisée de la seconde. Le frottement s’effectue désormais entre les deux membranes afin d’éviter les ampoules.

*Choisissez un pantalon d’alpinisme extensible sans isolation (vous risqueriez d’avoir trop chaud). L’extensibilité facilite les mouvements, notamment au moment de grimper en milieu rocheux ou lorsque la pente devient très raide. Notre astuce : opter pour un pantalon avec des renforts sur le bas des jambes, qui protège votre pantalon et vos mollets des crampons. Enfin, des bretelles maintiennent votre pantalon en place et l’empêche de tomber en raison des mouvements du baudrier.

Chaussures et crampons : que choisir ?

Vous devez opter pour des chaussures d’alpinisme à la fois totalement rigides, montantes et permettant de cramponner (les principales marques sont Scarpa, LaSportiva, Millet et Mammut). Pour savoir si vos chaussures sont cramponnables, il suffit de regarder si elles possèdent des encoches à l’avant et/ou à l’arrière appelées “débords”. Si vos chaussures ne possèdent qu’un débord arrière, les crampons à choisir sont semi-automatiques. Si il y a un débord avant et arrière, vous pouvez utiliser des crampons automatiques. À savoir que les crampons semi-automatiques sont moins techniques et adaptés à une pratique moins engagée. Les crampons automatiques sont plus agressifs et principalement réservés aux courses techniques pour les alpinistes expérimentés. 

Grandes expéditions : comment s’adapter ? 

Le matériel d’alpinisme évolue afin de s’adapter à l’altitude, aux conditions climatiques et à la logistique des grandes expéditions dans les Andes et l’Himalaya

Un sac de couchage grand froid est indispensable afin de passer des nuits sous tente en très haute altitude et par des températures largement négatives. À titre d’exemple, pour des ascensions comme celles de l’Aconcagua (6 962 m) en Argentine ou de l’Island Peak (6 189 m) au Népal, pensez à demander un sac de couchage avec une température de confort comprise entre -10°C et -20°C. 

Les chaussures aussi évoluent. Celles utilisées dans les Alpes doivent laisser place à des chaussures compatibles avec des crampons automatiques et avec une isolation plus importante pour protéger vos orteils du froid extrême. Au moment de choisir vos chaussures, demandez de préférence des chaussures avec une guêtre intégrée et conçues pour les altitudes 6 000 m et plus. 

Enfin, si une doudoune légère suffit dans les Alpes, ce ne sera plus le cas pour braver les Andes ou l’Himalaya. En effet, il est généralement admis que la température baisse d’environ 1°C chaque fois que vous montez de 150 m. Il est donc indispensable de posséder une doudoune de type expédition à l’isolation importante (700-800 cuin) et capable de vous protéger du froid par -20°C. Un pantalon d’alpinisme isolé est aussi une solution pour les plus frileux. 

Nos petites astuces matos 

Chez Kazaden, nous avons nos petites techniques persos pour maximiser nos performances en haute montagne. 

Si vous êtes sujet au mal de l’altitude, les pastilles de coca en homéopathie sont très efficaces et permettent d’éviter le diamox. À prendre avant et jusqu’à quelques jours après le début de l’ascension, les pastilles de coca facilitent l’acclimatation et réduisent les troubles liés à l’altitude. 

De plus, vous devez porter une attention particulière à vos pieds. Avoir des chaussettes sèches et de préférence “double peau” est déjà un très bon début. Mais pour aller plus loin, vous pouvez apposer des morceaux de pansements adhésifs sur les zones habituellement sujettes aux ampoules. Vous protégerez ainsi vos pieds pendant les longues heures que vous passerez dans vos chaussures d’alpinisme. 

Avant de partir en expédition, nous recommandons de vous entraîner au pliage de votre sac de couchage. Si cela semble plutôt facile en temps normal, plier son sac de couchage dans une tente à plus de 5 000 m d’altitude est tout autre chose. Pour cela et chaque jour, dépliez puis pliez votre sac de couchage pour qu’une fois en expé, cela devienne une action que vous pourrez faire les yeux fermés. 

Toujours en expédition, emporter un petit oreiller gonflable peut faire toute la différence. Cela vous évitera de dormir sur votre polaire ou sac à dos et vous passerez de meilleures nuits sous la tente.  Enfin, astuce à prendre ou à laisser : quelques gouttes de l’alcool de votre choix peuvent empêcher momentanément l’eau de votre gourde ou camelbak de geler. 

TÉLÉCHARGEZ LA CHECK-LIST

Vous sentez déjà l’ivresse des sommets vous envahir pas vrai ? Alors venez relever le défi d’une ascension avec nos guides de haute montagne dans les Alpes, dans les Andes ou même dans l’Himalaya pour les plus téméraires. 

NOS STAGES D'ALPINISME

Avant de vous lancer dans la préparation de votre prochaine aventure en ski de rando ou freeride, une question se pose : que dois-je emporter dans mon sac ?  Pour vous aider à faire votre choix, on vous livre quelques conseils pratiques accompagnés d’une checklist qui répertorie l’essentiel du matos à prendre. Après ça, vous pourrez partir tranquille, paré(s) à chausser les skis et attaquer la poudreuse.

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Ce qu’il faut savoir avant de faire votre sac

Le ski de rando et le freeride sont deux disciplines bien distinctes. Alors que le ski de rando, (aussi appelé ski-alpinisme lorsqu'il est davantage tourné vers la performance et la compétition), ne se concentre pas uniquement sur la descente et a généralement comme objectif l’ascension d’un col ou d’un sommet, le freeride est, quant à lui, totalement tourné vers la descente. En ski de rando, on utilise des peaux de phoques (bande de tissus synthétique permettant d'adhérer à la neige) pour grimper tandis qu'en freeride, on fait appel aux remontées mécaniques ou carrément à l'hélicoptère pour accéder directement à de vastes pentes vierges. Disciplines hors-piste, leur pratique est très engagée et réservée aux skieurs déjà relativement à l'aise dans la poudreuse.

Le ski de rando et le freeride nécessitent donc une attention particulière au matériel. En haute-montagne, les conditions climatiques sont changeantes et parfois difficiles, il est donc essentiel de privilégier la sécurité.

Sécurité avalanche  

Le ski de randonnée et le freeride sont des activités exposées aux dangers de la montagne et notamment aux risques d’avalanche. Pour cela, emporter le bon matériel de sécurité est indispensable, même en partant avec un guide de haute montagne. 

Equipement de base

De la Haute-Route Chamonix-Zermatt, itinéraire mythique en ski de rando, en passant par la légendaire Descente de la Vallée Blanche en freeride, suivez notre checklist pour partir skier sereinement en montagne. 

Vêtements : 

*Les pantalons de ski freeride et ski de rando sont plus légers et bien moins isolés contre le froid que les pantalons de ski de piste. Ils sont taillés pour être plus respirants afin de mieux convenir aux efforts sur les skis et notamment au cours de la phase de montée. Leur imperméabilité est totale et ils sont généralement adaptés avec les vestes de freeride et ski de rando pour éviter les infiltrations de poudreuse. 

Matériel : 

Soins :

Divers : 

Documents : 

 

Equipement spécifiques : ski de rando

Les raids en ski de randonnée nécessitent une préparation minutieuse afin de résister à des conditions climatiques difficiles et de skier en toute sécurité. Moins pratiqué que le ski de piste, le ski de rando nécessite un équipement bien spécifique. De la Haute Route Chamonix-Zermatt à une croisière ski de rando en Norvège, en passant par un raid dans les Dolomites turques, retrouvez ici les équipements techniques nécessaires pour tous vos itinéraires : 

Matériel technique : 

*Pour plus d’informations sur la manière de choisir ses skis pour le ski de rando, retrouvez notre article détaillant les caractéristiques à absolument prendre en compte au moment de choisir ses skis

Les conseils de tonton Bat’

  1. N’ayez pas peur de prendre des vêtements légers et moins chauds que les vêtements de ski classiques. Le ski de randonnée et le freeride sont des disciplines particulièrement exigeantes physiquement et font rapidement monter votre température corporelle (notamment dans les montées). 
  2. Pensez aussi à bien choisir votre veste avec une jupe pare-neige pour éviter les infiltrations de poudreuse pendant la descente, cela pourrait être particulièrement désagréable. 
  3. Enfin, privilégiez des vêtements équipés de réflecteurs RECCO®, afin que les sauveteurs en montagne puissent vous retrouver encore plus vite qu’avec un DVA en cas d’avalanche. Je précise bien entendu que ce dernier est INDISPENSABLE pour tous les membres de votre groupe.

 

Equipements spécifiques : freeride

Le freeride est une pratique intense et engagée du ski. Sur des pentes très raides et dans des conditions parfois difficiles, un bon équipement est tout simplement indispensable afin de progresser en toute sécurité. 

Matériel technique : 

*Pour plus d’informations sur la manière de choisir ses skis freeride, jetez un oeil à notre article vous donnant toutes les astuces indispensables pour choisir ses skis.

Les astuces de Roméo 

  1. Lors de mes sessions hors-piste, j’ai toujours le même rituel avec mon sac airbag. Je vérifie systématiquement  que j’ai bien enclenché la sécurité sur la gâchette de déclenchement du système ABS, pour d'éviter de me retrouver avec un airbag orange sur le dos en descendant du télésiège. Enfin, je vérifie que ma cartouche reste fonctionnelle. Elles sont à usage unique et coûtent près de 100 €, il faut donc les utiliser qu'en cas d'extrême nécessité.
  2. Je recommande aussi de ne jamais utiliser les dragonnes de vos bâtons pendant la descente. Si l’un d’entre eux reste coincé sous une racine ou entre deux rochers, vous pouvez dire au-revoir à votre poignet et bonjour aux urgences. 

TÉLÉCHARGEZ LA CHECK-LIST

La poudreuse vous appelle ? Cet hiver, partez dévaler les pentes et vivre des sensations extrêmes. En ski de rando ou freeride, choisissez parmi nos séjours week-end ou expé, accompagnés de nos experts de la montagne. 

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