L'ascension du Kilimandjaro attire chaque année 25 000 randonneurs. Ils arrivent par le Kilimanjaro International Airport, passent la nuit dans la petite ville de Moshi avant de rejoindre le point de départ de leur ascension. Le “toit de l’Afrique” offre la possibilité de marcher jusqu'au sommet, situé à une altitude de près de 6000 mètres, sans cordage ni expérience technique de l'escalade.
Toutefois, ne vous laissez pas tromper par le nombre de personnes qui partent gravir le Mont Kilimandjaro : il s'agit d'une véritable expédition de marche avec son lot de difficultés, même si vous empruntez les routes les moins ardues adaptées aux petits niveaux d’expérience telles que la voie Marangu ou Machame. Si des milliers de randonneurs atteignent l’ultime étape, le pic Uhuru qui culmine à 5896 mètres, sans difficulté majeure, beaucoup d'autres n'y parviennent pas parce qu'ils souffrent du mal des montagnes ou ne sont tout simplement pas en assez bonne forme et se voient obligés de regagner leur point de départ.
Dans cet article, vous trouverez nos meilleurs conseils pour vous aider à bien préparer votre voyage en Tanzanie, et la réponse à toutes vos questions pour appréhender au mieux votre aventure sur les hauteurs du parc national du Kilimandjaro.
Sommaire
Quelles sont les difficultés de l’ascension du Kilimandjaro ?
Maux générés
Solutions
L’altitude
- Perte d’appétit / Nausées
- Maux de crâne
- Grande fatigue
- Marche lente
- Programme d’ascension long
- Conseils de votre médecin
Le manque d’endurance
- Fatigue
- Lassitude - Préparation physique
- Treks d’entraînement
Le manque de confort
- Sommeil perturbé
- Vêtements humides
- Froid- Matériel de qualité
- Choix de la période
La déshydratation
- Maux de crâne
- Grande fatigue- Boire beaucoup et par petites doses
- Faire attention à son alimentation
L'altitude : la principale difficulté de l’ascension
Recommandations :
- Marcher très lentement, même si on se sent en forme
- Privilégier un programme d’ascension long, quel que soit son niveau
- Demander conseil à son médecin
Le Mont Kilimandjaro est l'un des rares hauts sommets au monde qui peut être gravi sans équipement technique du départ au pic Uhuru mais prenez garde, le niveau d'oxygène à très haute altitude près du sommet diminue d'environ 60 % par rapport au niveau de la mer. A partir de quelques milliers de mètres d'altitude, le simple fait de dérouler votre sac de couchage peut vous demander un effort considérable. En marchant et en montant lentement le long du sentier, vous permettrez à votre corps de s'adapter à la diminution du niveau d'oxygène au fur et à mesure de l’avancement de votre trek.
Une acclimatation réussie est un aspect très important du trek de l'ascension du Kilimandjaro. Étant donné qu'il s'agit d'un sommet très accessible et que de nombreux alpinistes novices, peu au fait du mal des hauteurs, tentent chaque année l'ascension, de nombreux alpinistes souffrent du mal aigu des montagnes (MAM) et certains rencontrent même des problèmes plus graves, tels que l'œdème cérébral ou l'œdème pulmonaire. Le meilleur moyen d'éviter le mal de l'altitude est d'adopter un programme de marche lent qui laisse suffisamment de temps pour s'acclimater. La voie d’ascension la plus populaire, à savoir la voie Machame, permet une acclimatation progressive. Si l'un des membres de votre équipe souffre du mal des hauteurs, il est important de ne pas grimper plus haut jusqu'à ce que le mal disparaisse ou de redescendre vers le camp de base s'il s'aggrave. Votre guide connaît parfaitement la marche à suivre en cas de problème et saura vous conseiller sur la meilleure solution.
Une ascension lente de 6 à 7 jours de marche est un programme raisonnable sur le Kilimandjaro. Même à ce rythme prudent, les grimpeurs peuvent se sentir mal, c'est pourquoi ce programme doit être adapté au niveau de chaque grimpeur. Si vous souhaitez atteindre le sommet du pic Uhuru, envisagez d'ajouter au moins une journée et une nuit supplémentaires aux voyages d'ascension "standards". Les recommandations médicales préconisent d'augmenter l'altitude de votre camp de seulement 300 mètres par jour une fois que l'on a dépassé les 3 000 mètres.
Il est possible d’utiliser certains traitements médicamenteux pour soulager un MAM léger notamment le Diamox (acétazolamide); toutefois, demandez toujours l’avis d’un médecin avant de commencer à prendre un quelconque traitement contre le mal des hauteurs. Le Diamox agit en augmentant le rythme et la profondeur de la respiration, imitant ainsi la respiration d'un bon alpiniste. Le Diamox atténue les symptômes du MAM même s’il est toujours indispensable de suivre les règles d'acclimatation pour éviter le mal d'altitude et de redescendre au moindre signe d’aggravation de votre état. Le médicament est un diurétique, vous devez donc boire plus de liquide pour éviter la déshydratation. Le Diamox peut également provoquer des troubles de la vision et du goût et des fourmillements inoffensifs dans les doigts. A nouveau, il est impératif de demander l’avis de votre médecin pour prendre ce type de médicament qui n’est pas sans risque pour votre santé.
Enfin, votre médecin vous conseillera peut-être de réaliser un test d’hypoxie. Cette épreuve d’effort évalue votre capacité à supporter l’altitude en simulant une diminution de la concentration en oxygène à l’aide d’un masque.
La marche : les journées qui demandent de l’endurance
Recommandations :
- Marcher très lentement (on ne le répète jamais assez), même si on se sent en forme
- Se préparer physiquement en amont
- Arriver en forme en Tanzanie (bien dormir avant de prendre l'avion)
Gravir le Kilimandjaro demande avant toute chose de l’endurance. Peu importe le chemin que vous choisissez pour atteindre le pic Uhuru, vous aurez minimum 5 jours d’ascension à effectuer. Certaines journées ne comptent que 3 heures de randonnée, mais vous terminerez nécessairement par une journée d’environ 12 à 15 heures de marche à très haute altitude. Il ne s’agit pas d’un effort anodin et il est important de connaître les risques qui y sont liés.
De nombreux randonneurs souffrent d'entorses au genou ou à la cheville au bout de quelques jours de marche, c’est pourquoi il est important de préparer son corps à l’effort au préalable. Les anti-inflammatoires tels que l'ibuprofène peuvent être utiles. Demandez conseil à votre médecin pour connaître la marche à suivre si vous vous blessez. Durant votre trek, l'utilisation de bâtons de randonnée peut par ailleurs soulager les genoux de 20 à 30 % de votre poids en moyenne pendant les descentes, et peuvent également être de précieux alliés en montée en soulageant vos cuisses.
Dans le cas d’une blessure grave, votre guide certifié pourra faire appel à une équipe de secours afin de vous faire évacuer rapidement et en toute sécurité. Pour éviter ce genre de situation, vous devrez vous familiariser avec l’expression locale “polé polé”, qui signifie “lentement, lentement”. Il ne sert à rien de courir, vous aurez tout le temps nécessaire pour faire votre ascension et vous acclimater. Montez doucement pour éviter de vous blesser en chemin et d’être rapatrié à Arusha avant même d’avoir vu le sommet.
Le manque de confort : les nuits passées sous la tente
Recommandations :
- Bien choisir sa période d’ascension
- S’équiper avec du bon matériel
- Si possible, avoir passé quelques nuits en tente au préalable
A l’exception de la voie Marangu, tous les circuits de trek du Mont Kilimandjaro impliquent de dormir en bivouac. La journée, votre équipe de porteurs porte le matériel de camping (tentes, affaires personnelles, nourriture, matériel de cuisine). Chaque jour de marche, vous vous déplacez jusqu’à atteindre le camp suivant. C’est là que votre équipe vous montera votre tente pour la nuit aux côtés de leur propre tente et de la tente de restauration. Cette organisation millimétrée permet en grande partie de pallier à ce manque de confort, en garantissant une installation suffisante pour des soirées les plus reposantes possible.
Une des plus grandes difficultés de l’ascension du Kilimandjaro réside dans ces nuits passées quasiment à même le sol, en pleine nature, et en haute altitude. Il peut s’avérer difficile de trouver le sommeil si vous n'êtes pas habitué à ces conditions, et le moral peut rapidement chuter avec la fatigue qui en suit. C’est d’ailleurs un des rôles du guide d’encourager, de soutenir et de divertir son groupe de randonneurs, pour que l’épuisement ne l’emporte pas sur la motivation.
Le manque de confort réside également dans les changements de température que subissent les trekkers au fur et à mesure de la montée. Il est important de prendre en compte les conditions météorologiques de la saison à laquelle vous avez prévu votre voyage ainsi que les changements de températures au cours de votre ascension.
Pour améliorer votre confort, veillez à bien choisir votre saison pour votre ascension. La première période conseillée est la saison chaude de janvier à mars. Mais la meilleure période pour toute activité en Tanzanie, reste la saison sèche entre juin et octobre. Les températures y sont légèrement plus fraîches que pendant la saison chaude. C’est la période parfaite aussi bien pour gravir le Kilimandjaro, que pour faire un safari dans les grands parcs ou aller se baigner à Zanzibar.
Si vous partez au cours de la saison des pluies pour assister à la grande migration des zèbres et des gnous au cours d’un safari par exemple, ou pour voir des paysages particulièrement colorés sur votre chemin, l’ascension du Kilimandjaro sera plus difficile, car des glissements de terrain réguliers rendent certaines routes et chemins d’ascension difficiles à cette période de l’année.
Finalement, vous devrez prévoir des vêtements chauds peu importe la période à laquelle vous déciderez de conquérir la “montagne blanche” : entre le pied et les hauteurs, la différence de température est considérable. De janvier à mars, par exemple, la température moyenne tourne autour de 25°C en bas, 4 à 5°C à 4000m à mi-hauteur, et -7 à -9°C au sommet. Il en est de même entre la journée et la nuit. Les premiers jours de marche vous aurez peut-être très chaud en montant, puis les températures chuteront une fois que vous aurez atteint un camp où passer la nuit.
Pour éviter de tomber malade à cause de l’humidité et des passages d’une température à l’autre, veillez à emporter le bon équipement dans votre sac à dos : des chaussures de randonnée imperméables, un bonnet, des gants, des couches de vêtements chauds et des vêtements de pluie mais aussi des vêtements plus légers, une casquette, des lunettes de soleil et de la crème solaire.
La déshydratation : les règles de la consommation d’eau
Recommandations :
- Boire très régulièrement par petite quantité
- Veiller à la qualité de l’eau que l’on boit
Votre sac à dos sera peut être rempli de provisions au moment de votre départ, mais vous viendrez rapidement à bout de celles-ci au fur et à mesure de votre expédition. En ce qui concerne la nourriture, votre équipe aura prévu de quoi vous confectionner de bons repas tout au long de l’ascension. Pour ce qui est de l’eau, il vous faudra aller vous ravitailler à la source. Comme vous serez accompagné, le réapprovisionnement des stocks fait partie des missions de votre équipe.
Parmi les conseils les plus importants qui puissent être donnés, il est fortement recommandé de purifier votre eau. La méthode de purification la plus simple est de la faire bouillir pendant une minute. Les refuges sur la voie Marangu peuvent en faire bouillir pour vous mais ils la facturent à un prix relativement élevé car elle consomme du combustible et prend de la place sur le réchaud. L’immense majorité des expéditions se charge pour vous de faire bouillir votre eau et de vous en fournir matin et soir.
Les comprimés de chlore ou de dioxyde de chlore tuent également de nombreux agents pathogènes. Une fois l'eau purifiée, vous pouvez ajouter de la vitamine C ou des comprimés neutralisants pour éliminer le goût chimique. Une autre option consiste à utiliser un traitement à base de lumière UV, tel que le Steripen. Ils sont légers à transporter et permettent d’obtenir rapidement de l'eau potable, mais il faut s'assurer d'avoir suffisamment de piles pour toute la durée du voyage.
Une grande partie des marcheurs sont sujets aux diarrhées durant leur ascension du Kilimandjaro. Cependant elles disparaîssent généralement d'elles-mêmes et la plupart des gens se rétablissent en quelques jours. La déshydratation est le principal danger de la diarrhée, en particulier chez les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées. Le thé noir dilué avec un peu de sucre ou les boissons gazeuses que l'on laisse s'évaporer et que l'on dilue à moitié avec de l'eau propre vous aideront à remplacer les liquides perdus.
Dans les cas graves, prenez des sels de réhydratation par voie orale préparés avec de l'eau bouillie ou purifiée. En cas d'urgence, vous pouvez préparer une solution composée de six cuillères à café de sucre et d'une demi-cuillère à café de sel pour un litre d'eau bouillie ou en bouteille. Adoptez un régime alimentaire neutre pendant votre convalescence. Le lopéramide (Imodium) ou le diphénoxylate (Lomotil) peuvent être utilisés pour soulager temporairement les symptômes, mais ils ne guérissent pas l’infection.
Quel niveau physique est nécessaire pour gravir le Mont Kilimandjaro ?
Comme mentionné précédemment, l’ascension du Kilimandjaro ne requiert pas un niveau sportif particulier. Toutefois, il est impératif d’être en bonne santé et de bien choisir sa voie en fonction de l’effort que vous souhaitez accomplir. S’il s’agit de votre première expérience de trek en altitude, préférez une voie facile. Pour les trekkers chevronnés, intéressez-vous aux voies plus sportives.
Voici le profil type des personnes que nous accompagnons couramment sur la montagne :
Forces | Faiblesses | |
---|---|---|
Le sportif en quête de défi | - Très bonne condition physique - Bon mental - Grande motivation | - Surplus de confiance, marche trop rapide - Mauvaise acclimatation |
Le marcheur agguerri mais pas forcément très sportif | - Expérience des longues heures de marche - Bon équipement - Attentif aux conseils du guide | - Manque d’endurance pour la dernière journée - Manque de confiance en soi |
Le novice en forme et motivé | - Très bonne préparation - Bon mental | - Peu habitué à l’inconfort - Manque d’endurance |
Il existe beaucoup de profils de personnes différents sur les pentes du Kilimandjaro, grands sportifs, débutants, jeunes, personnes plus âgées. Étonnamment, ce ne sont pas forcément les plus sportifs qui parviennent le mieux au sommet. Ainsi, mieux vaut une bonne préparation en étant peu sportif qu'un projet très mal préparé par un groupe de grands gaillards.
Néanmoins, voici les critères qu’il faudrait respecter
- Âge : avant 15 ans, cela ne semble pas raisonnable, sauf si grande habitude de la montagne (et accompagné de ses parents). Nous avons par ailleurs régulièrement des personnes de plus de 70 ans.
- Niveau sportif : bien qu’il n’y ait pas règle, il est préférable d’avoir une bonne condition physique. Il faut par exemple pouvoir faire une randonnée avec 1000 m de dénivelé positif sans problème. Si vous n’avez pas l’habitude de randonner, un autre repère est de pouvoir courir 10km sans difficulté majeure.
Une ascension accessible à tous : les itinéraires faciles
La voie Marangu : une ascension tout confort
La voie Marangu, surnommée “Itinéraire Coca-Cola” ou “ Coca-Cola Road”, est la voie la plus ancienne et aussi une des plus réputées pour faire l'ascension du Kilimandjaro, car elle est considérée comme étant un des circuits les plus faciles. Elle ne présente pas de grande difficulté en partie parce que les nuits se passent toutes dans une Kibo Hut dont la capacité d'accueil est de 60 à 120 personnes. C’est donc une randonnée tout confort, pour laquelle il faut compter 5 jours de marche total, ou 6 jours si une journée d’acclimatation à l’altitude est nécessaire. A noter que le prix pour cette ascension, relativement bas, est aussi un facteur d’attractivité.
La voie Machame : une acclimatation en douceur
La voie Machame, aussi appelée “Whiskey Way”, est légèrement plus difficile que la voie Marangu mais reste un des itinéraires les plus populaires et les plus beaux pour l’ascension du Kilimandjaro. En effet elle offre des paysages sublimes dont vous pourrez plus amplement profiter que sur la voie Marangu puisque son circuit est un peu plus long. Il faut au moins 6 jours de marche pour emprunter la route Machame, mais il est recommandé de le faire en 7 jours. Il est plus facile de prendre son temps sur cette voie, ce qui permet de mieux s'acclimater à l'altitude et d’augmenter ses chances d’atteindre le sommet. L’hébergement se fait sous tente en bivouac pour profiter au maximum de la splendeur de ce sentier.
La voie Rongai : idéale pour éviter les intempéries
La voie Rongai est un itinéraire relativement facile, dont l’avantage particulier est qu’il est le seul itinéraire permettant de faire l’ascension du Kilimandjaro par son versant nord. Cela fait de lui l’itinéraire recommandé pour toute ascension pendant la saison des pluies puisque la face nord de la montagne est moins sujette aux précipitations. Étant la voie la plus pittoresque, elle a également le mérite d’être un des itinéraires les moins fréquentés. Cela lui vaut d’être connue comme la voie la plus préservée et sauvage du Mont Kilimandjaro. Le chemin parfait si vous recherchez cette douce impression d'être seul au monde. Ce circuit vous prendra 6 à 7 jours de marche en fonction de si vous choisissez de passer par Third Cave Camp ou Mawenzi Tarn Hut, et les nuits se passent en bivouac sous tente.
La voie Londorossi : une réussite assurée
La voie Londorossi est un des itinéraires les plus faciles. En effet, elle possède le plus haut taux de réussite d’ascension jusqu’au sommet. Ce circuit commence comme la voie Lemosho, à l’ouest de la montagne, à la Londorossi Gate située à 2360m d’altitude, et rejoint la voie Shira avant de redescendre par Mweka. Comme la voie Rongai, elle est moins fréquentée que les voies Marangu et Machame et est considérée comme l’un des plus beaux itinéraires du parc national. Cette route vous offre une traversée dans la forêt luxuriante des Lemosho Glades et une vue panoramique sans égal sur les vastes étendues du Kilimandjaro occidental. La voie Londorossi donne la possibilité d’atteindre le sommet en prenant son temps, plus encore que la Machame. Cet itinéraire peut se faire en 8 jours de marche mais il est vivement conseillé d’étaler l’ascension sur 9 jours pour une acclimatation plus douce.
Une ascension stimulante : les itinéraires plus difficiles
La voie Umbwe : une route courte mais abrupte
L’itinéraire Umbwe est souvent décrit comme un peu plus difficile et exigeant physiquement que la voie Machame. En effet, bien qu’il s’agisse de la route la plus courte pour faire l’ascension du Kilimandjaro, elle reste une des voies les moins fréquentées du fait de son départ relativement brutal ne favorisant pas l’acclimatation. La première partie du trek peut s’avérer assez rude, avec des pentes escarpées, des dénivelés journaliers élevés et des sentiers glissants. Ce n’est qu’au bout de quelques jours d’ascension que vous rejoignez la voie Machame et l’ascension finale jusqu’en haut du pic Uhuru se déroule de nuit. Ainsi, pour toutes ces raisons, la voie Umbwe est réservée aux grimpeurs aguerris, en bonne condition physique et capables de s’adapter sans problème.
La voie Shira : un chemin raide à l’accès limité
La voie Shira est un itinéraire peu fréquenté avec des points de vue tout à fait magnifiques. Il ne requiert pas d’être expérimenté, toutefois il présente un certain nombre de pentes assez raides. Cette voie permet de gravir le Kilimandjaro en 6 à 7 jours de marche, au départ de la Shira Gate située sur le côté ouest de la montagne à 3600m d’altitude. Pour cela, vous évitez certaines des étapes initiales de la voie Lemosho en montant en voiture. Cependant, la durée d’ascension réduite vous donne moins de temps pour vous acclimater. De plus, en période de pluie, la route empruntée par le 4x4 pour rejoindre la Shira Gate peut devenir impraticable et vous empêcher d’effectuer votre trek. Ce circuit est donc plutôt conseillé en saison sèche.
Découvrez nos ascensions du Kilimandjaro
Quelle préparation prévoir pour faire l'ascension du Kilimandjaro ?
Renseignez-vous bien avant votre voyage
Pour commencer, bonne nouvelle ! En faisant des recherches avant de vous lancer dans ce trek, vous avez déjà accompli la première étape primordiale au bon déroulement de votre ascension. Il est important de bien se renseigner avant de gravir les flancs de cette montagne. Vous pouvez le faire en recherchant des articles en ligne ou en contactant directement votre agence de voyage pour poser toutes vos questions. Chez Kazaden, nos conseillers sont des experts de l'ascension du Kilimandjaro, ils répondront à vos questions avec plaisir.
De cette manière, vous prenez connaissance des différents itinéraires possibles, de l’organisation d’une ascension - en groupe de quatre à huit personnes et accompagné d’une équipe comprenant un guide, des porteurs et un cuisinier - et des risques que présente le trekking en altitude, comme le mal des montagnes par exemple.
Prenez rendez-vous chez un médecin
Vos recherches vous mènent donc à l’un des conseils les plus importants que l’on puisse vous donner : consultez un expert de santé avant de partir en Tanzanie et de gravir le Kilimandjaro. Son ascension n’est pas une randonnée ordinaire et demande de la préparation, surtout si vous vous lancez sur une des voies les plus difficiles. Ainsi, il faut absolument veiller à s’assurer de sa condition physique avant de prendre l’avion en direction de l’Afrique. Pour cela, pensez à demander un bilan complet à votre médecin afin d’établir votre état de santé général. Cela vous permettra de mieux appréhender les kilomètres qui vous attendent.
Entraînez-vous au trekking
Dans la mesure du possible, et surtout si vous comptez vous attaquer à l’une des voies présentant le plus de difficultés, entraînez-vous à l’exercice du trekking avant de partir. La marche à haute altitude fait partie des sports extrêmes, car elle vous force à repousser vos limites physiques et mentales. Un trek sur le Kilimandjaro demande de pouvoir marcher plusieurs heures par jour, sur plusieurs jours. Tout est une question d’endurance.
Idéalement, vous avez déjà effectué plusieurs randonnées en montagne ou vous êtes un grand marcheur, et vous présentez une bonne forme physique. Dans ce cas, la conquête du Kilimandjaro sera plus aisée pour vous en termes d’effort à fournir, et vous pourrez vous concentrer sur votre acclimatation et profiter des sublimes paysages qui constituent le parc national du Kilimandjaro.
Réservez une équipe pour vous accompagner
Les autorités en Tanzanie exigent que toute personne qui entreprend l’ascension du Kilimandjaro le fasse avec une agence locale et un guide agréé. L'escalade sans guide est interdite. Cette réglementation a été mise en place pour donner du travail aux porteurs et aux guides locaux et pour aider l'économie locale.
Les guides certifiés du parc national du Kilimandjaro font tous preuve d’un ensemble de compétences extrêmement importantes pour le bon déroulement d’une ascension en groupe. Votre guide saura faire preuve d’une bonne communication et de leadership. Cela implique d’aider les personnes introverties à s’intégrer et de créer une cohésion au sein du groupe en engageant la conversation et en encourageant tout le monde à donner le meilleur de soi-même. Les guides sont des meneurs : ils sont aussi là pour gérer, coordonner et soutenir toute l’équipe vous accompagnant vers le sommet.
De plus, vous avez une question ? Le guide a la réponse. Les guides du parc sont généralement très renseignés sur la culture, la faune et la flore locales et pourront vous apprendre tout ce que vous souhaitez sur l’Afrique et la Tanzanie.
Ce n’est pas tout, vous faire accompagner d’un guide c’est aussi vous préserver de tous les risques listés plus haut dans cet article. Les meilleurs guides du parc ont reçu un entraînement particulièrement pointilleux sur la sécurité des randonneurs. Ainsi, ils ont suivi une formation médicale qui leur a enseigné les premiers secours en cas d’accident et de blessure à haute altitude. Ils détiennent également un certificat de secourisme qui atteste de leurs capacités à vous protéger en milieu sauvage. En somme, toute cette préparation les rend aptes à garantir votre sécurité.
La présence d'un porteur vous sera également très avantageuse. Les porteurs sont des trekkeurs aguerris, avec une condition physique et une endurance à toute épreuve. Ainsi, il n’est pas rare de les voir dépasser les groupes de trekkeurs sans trop d’effort alors même qu’ils sont chargés de matériel de camping. Tous les randonneurs bénéficient indirectement de leur travail grâce à la nourriture et aux marchandises qu'ils acheminent sur les sentiers de trek. Grâce à eux, non seulement votre marche sera plus confortable, mais des amitiés durables ont la possibilité de se nouer.
L’inclusion d’un cuisinier qualifié à votre groupe est aussi fortement recommandée. Il prépare des menus équilibrés qui satisfont les besoins énergétiques élevés des randonneurs, en privilégiant les ingrédients frais et en veillant à garantir une bonne hygiène alimentaire. Parmi les produits que vous pourrez retrouver dans vos assiettes, vous trouverez de l'ugali, des haricots, de la viande de chèvre ou de bœuf, des œufs, des pommes de terre, du riz, des épinards, des légumes, du thé et du pain. L’essentiel pour avoir toute l’énergie nécessaire à la randonnée de haute altitude.
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