« Quand on partait de bon matin, quand on partait sur les chemins ... à bicyclette » Qui n’entend pas Yves Montand fredonner cette mélodie si connue à la radio et ayant bercé notre enfance ? Et bien, nous aussi, on se met au vélo et au tourisme ! Nous vous expliquons dans cet article, tout ce qu’il faut savoir pour se mettre à la pratique du cyclotourisme et nous espérons que vous franchirez le cap pour partir à la découverte des contrées reculées. Avec pour seul moyen de déplacement : votre cher vélo !
Sommaire
La petite histoire du mot cyclotourisme
Le cyclotourisme, comme son nom l’indique, est un mélange de cyclo et tourisme, c’est-à-dire, faire du tourisme au moyen de son vélo, ou plus simplement voyager à vélo. C’est un néologisme créé il y a bien longtemps, en 1888 pour être précis, par Paul de Vivie, aussi nommé Vélocio, un précurseur en la matière, qui a défendu cette pratique dans sa revue « Le Cycliste ». Ce dernier a également écrit, de par son expérience personnelle, les célèbres 7 commandements pour rouler longtemps à vélo, grâce à une excellente hygiène alimentaire et sportive.
Qu’est-ce que le cyclotourisme ?
Alors bien entendu, le Tour de France ne rentre pas dans la catégorie du cyclotourisme. La notion de challenge sportif et de compétitions entre différents cyclistes est à proscrire dans cette notion. Ici, il n’est question, ni de vitesse, ni de vainqueurs, mais bien de voyager à son rythme en vélo. De la sortie à la journée au voyage sur plusieurs années, la pratique du cyclotourisme revêt diverses formes aussi intéressantes les unes que les autres. Vous pouvez réaliser une centaine de kilomètres à vélo pour visiter votre région, de même que réaliser le tour du monde en vélo : il s’agit bien de cyclotourisme.
C’est un nouveau type du voyage alternatif, autrefois prisé par des voyageurs « roots » qui partaient sans préparation, du jour au lendemain, vers de nouveaux horizons avec leur vieux vélo. Aujourd’hui, le grand public s’y intéresse fortement et les acteurs territoriaux ont parfaitement compris cette demande. Des milliers de pistes cyclables voient le jour en Europe (75 000 kilomètres de pistes vertes sont en construction sur tout le vieux continent), aux Etats-Unis (possibilité de rouler d’Est en Ouest et du Nord au Sud) et au Canada entre autres, permettant aux pays d’attirer un nouveau type de clientèle.
Je souhaite me lancer, mais par où commencer ?
Si vous avez envie de tenter l’aventure, allez-y ! C’est une pratique qui permet de modeler son itinéraire, comme bon vous semble. Et de surcroît, de nombreux organismes ont vu le jour dernièrement, facilitant au maximum votre première expédition.
- Si vous voulez partir à la roots :
Vous aimez l’inattendu, dormir dans une tente à la belle étoile, vous perdre, rouler peu importe où la route vous mène, aimez la difficulté et la solitude : vous vous reconnaissez ? Et oui, une carte, un vélo, un duvet et c’est parti pour l’aventure. Pensez à vous munir d’un bon vélo, mais le reste, c’est vous qui décidez ! L’itinéraire, les étapes, votre logement (camping sauvage, chez l’habitant ...), vous êtes libre comme l’air. Si vous souhaitez un peu d’aide pour organiser votre périple, la Fédération Française de Cyclotourisme a mis au point une application pour vous aider sur les routes balisées en France.
- Si vous voulez partir en toute sécurité :
Des organismes, tels que Terres d’Aventures, Cyclogo ou Randovélo proposent des voyages à vélo organisés, permettant à des non-initiés, de réaliser leur première expédition à vélo en toute sécurité et sans désagrément. Différentes formules existent, vous mettant même à disposition un service pour porter vos bagages entre vos différentes étapes. Royal, non ? Vous aurez un interlocuteur pour vous conseiller en termes d’itinéraires et de matériel et se chargera de la réservation de votre logistique tout au long du parcours. Les voyages proposés sont des voyages thématiques, comme les Châteaux de la Loire ou la Route des Vins en Alsace, ce qui vous permettra de choisir votre destination sans à vous préoccuper de dessiner l’itinéraire.
Que faut-il emporter avec soi en cyclotourisme ?
Le plus important, bien évidemment : partir avec un bon vélo. Mais pas que ! Des sacoches spécifiques, accrochées de part et d’autre de vos roues, vous permettront de ranger vos affaires et les transporter durant votre périple.
Pensez également à vous munir de vêtements chauds et respirant tels que pantalons, shorts, t-shirts, softshell, sous-vêtements de sport ainsi que d’un coupe-vent respirant et déperlant en cas de pluie, de vent ou de neige.
Côté chaussures, des baskets suffiront, mais vous pouvez également vous munir de chaussures de marche si vous souhaitez ponctuer votre périple de randonnées pédestres.
Côté matériel, ne jamais oublier votre kit de réparation pour votre vélo (grattoir, démonte pneus, patchs autocollants ou rustine, outils multifonctions …). Il est essentiel d’en posséder au moins 1 par personne pour éviter les ennuis en cas de crevaison par exemple. N’oubliez pas votre tente, votre réchaud, votre duvet et un matelas gonflable pour un minimum de confort.
Et le vélo dans tout ça ?
Alors certains partent avec leurs VTT ou VTC mais il existe aussi des Vélos de Grande Randonnée spécifiquement destinés à la pratique du cyclotourisme. Tout dépend de ce que vous souhaitez faire mais aussi de votre budget : petit tour d’un weekend ou long périple d’un an. Quelle est la différence ? A peu près tout, on vous dira : le prix, le confort, les freins, l’alliage des différents métaux, la robustesse du cadre, le guidon, la selle, les pneumatiques adaptés …
Il est essentiel de se poser quelques questions avant de partir, telles que : Combien pèsent mes bagages ? Y-a-t-il beaucoup de pentes et de descentes raides ? Où vais-je dormir ? Où vais-je poser mon vélo la nuit ? Les réponses à toutes ces interrogations vous aideront à équiper correctement votre vélo, à préparer au mieux vos bagages et à prévoir votre itinéraire.
Le poids du vélo est un élément essentiel à analyser, avant votre départ : certains métaux sont plus légers, plus résistants aux chocs. Si vous êtes assez chargé, pensez qu’il faudra – et notamment dans les montées – supporter votre poids, le poids du vélo ainsi que le poids de vos bagages. Pensez- à bien répartir le poids de vos bagages sur votre vélo : 30% à l’avant et 70% à l’arrière – et non l’inverse ! C’est un choix stratégique aussi bien pour la montée que la descente, car n’oubliez pas que le poids de votre chargement vous entraînera plus rapidement dans la pente. C’est pourquoi vos freins doivent également être adaptés à la pratique du cyclotourisme, afin de prévenir les accidents, parfois malheureux.
Des guidons en forme de papillons existent également pour vous assurer un maximum de confort : poser les bras sur des surfaces plates, changer le placement de vos mains etc.
Et la dernière question : Vélo à assistance électrique ou non ? Et bien tout dépend de vous, de votre âge et de votre condition physique ! Il n’y a pas de honte à utiliser un vélo électrique, l’effort est certes moins important, mais les kilomètres sont tout de même parcourus ! Et n’oublions pas que le cyclotourisme, c’est avant la pratique du vélo pour voyager, donc cela signifie qu’il faut se faire plaisir au maximum !
Quels itinéraires pour débuter en cyclotourisme ?
Nous vous conseillons, pour débuter, de partir quelques jours et d’allonger, chaque fois, votre périple. Partir 3 à 4 jours au début est bien suffisant pour mieux appréhender le cyclotourisme et découvrir les aléas de cette pratique. Apprendre à réparer son vélo, faire face aux imprévus (météo changeant brusquement, itinéraire erroné, routes accidentées ...), gérer le stress en voyage, la solitude et les baisses de moral, la fatigue physique : autant de contraintes qui ne sont pas forcément très évidentes à gérer lorsque vous partez en voyage, seul ou en groupe, avec comme unique moyen de transport, votre vélo.
Le mieux, et nous l’avons testé, c’est de partir dans une région qui vous plaise - Le Mont- Saint Michel, la Bretagne, la Bourgogne ou l’Alsace par exemple - et de commencer doucement, par une moyenne de 50 kilomètres par jour, si vous êtes sur des surfaces plates. Cela vous permettra de rejoindre vos différentes étapes sans stress, en prenant le temps de ponctuer vos journées par quelques visites et surtout de ne pas être exténué à la fin de votre périple. Ne commencez pas immédiatement par monter 3 cols de montagne en trois jours, cela risquerait de vous dégoûter de cette merveilleux pratique !
Et voilà, on espère que vous serez un prochain cyclotouriste, en tout cas on vous le souhaite, c’est un sport qui nous a conquis chez Kazaden. Fini les transports en commun, les embouteillages et la pollution. A nous la liberté !