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Ascension Kilimandjaro sans guide, est-ce possible ?

Pour entreprendre l’ascension du Kilimandjaro et tenter de gravir la montagne jusqu’à son sommet baptisé pic Uhuru Peak, les amateurs de sensations fortes arrivent sur le mont généralement au sein d'un groupe de quatre à six personnes comprenant un ou plusieurs porteurs, guides de voyage et cuisiniers.  Si vous êtes un alpiniste chevronné, vous vous […]
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Pour entreprendre l’ascension du Kilimandjaro et tenter de gravir la montagne jusqu’à son sommet baptisé pic Uhuru Peak, les amateurs de sensations fortes arrivent sur le mont généralement au sein d'un groupe de quatre à six personnes comprenant un ou plusieurs porteurs, guides de voyage et cuisiniers. 

Si vous êtes un alpiniste chevronné, vous vous demandez sûrement si vous pouvez vous lancer dans cette randonnée en autonomie, sans guide et/ou sans porteur ni cuisinier. Bien que l’ascension du plus haut sommet d’Afrique ne requiert pas d’expérience préalable de la montagne et soit relativement peu technique, il est important de savoir s’il est raisonnable d’entreprendre ce défi sportif en solitaire compte tenu des dangers et des difficultés qu’il comporte.

kilimandjaro

 

Quels sont les dangers de l'ascension du Kilimandjaro ?

L'ascension du Kilimandjaro attire chaque année environ 25 000 randonneurs qui arrivent en Tanzanie par le Kilimanjaro International Airport avant de se rendre dans la ville d’Arusha et au point de départ nommé Moshi. Sa réputation vient en partie de la possibilité de marcher jusqu'au sommet, situé à une altitude de près de 6000 mètres sans cordage ni expérience technique de l'escalade. Mais ne vous laissez pas tromper par le nombre de personnes qui gravissent le Kilimandjaro : il s'agit d'une véritable expédition de marche avec son lot de difficultés, même si vous empruntez les routes de trekking les moins ardues adaptées aux petits niveaux de forme physique et d’expérience telles que la voie Marangu ou Machame. Si des milliers de randonneurs atteignent l’ultime étape, le pic Uhuru qui culmine à 5896 mètres, sans difficulté majeure, beaucoup d'autres n'y parviennent pas parce qu'ils souffrent du mal d'altitude ou ne sont tout simplement pas en assez bonne forme physique et se voient obligés de regagner leur point de départ.

La randonnée en altitude implique de prendre des risques calculés sans pour autant être imprudents. Il est important de faire tout ce qui est possible pour éviter les sauvetages: tout sauvetage à haute altitude est une entreprise périlleuse, qui met en danger la vie des sauveteurs.

Le mal de montagne

Le Kilimandjaro est l'un des rares hauts sommets au monde qui peut être gravi sans équipement technique du départ au sommet mais prenez garde, le niveau d'oxygène à très haute altitude près du sommet diminue d'environ 60 % par rapport au niveau de la mer. A partir de quelques milliers de mètres d'altitude, le simple fait de dérouler votre sac de couchage peut vous demander un effort considérable. En marchant et en montant lentement le long du sentier, vous permettrez à votre corps de s'adapter à la diminution du niveau d'oxygène au fur et à mesure de l’avancement de votre trek.

​​Une acclimatation réussie est un aspect très important du trek de l'ascension du Kilimandjaro. Étant donné qu'il s'agit d'un sommet très accessible et que de nombreux alpinistes novices, peu au fait du mal des montagnes, tentent chaque année l'ascension, de nombreux alpinistes souffrent du mal aigu des montagnes (MAM) et certains rencontrent même des problèmes plus graves, tels que l'œdème cérébral de haute altitude et l'œdème pulmonaire de haute altitude, voire la mort. Le meilleur moyen d'éviter le mal de l'altitude est d'adopter un programme de marche lent qui laisse suffisamment de temps pour s'acclimater. La voie d’ascension la plus populaire, à savoir la voie Machame, permet une acclimatation progressive. Si l'un des membres de votre équipe souffre d'un mal d'altitude, il est important de ne pas grimper plus haut jusqu'à ce que le mal disparaisse ou de redescendre vers le camp de base, appelé “Hut” localement, s'il s'aggrave.

Une ascension lente de 5 à 7 jours de marche est un programme d'ascension raisonnable sur le Kilimandjaro. Même à ce rythme prudent, les grimpeurs peuvent se sentir mal, c'est pourquoi ce programme doit être adapté au niveau de chaque grimpeur. Si vous souhaitez atteindre le sommet, envisagez d'ajouter au moins une journée et une nuit supplémentaires aux voyages d'ascension "standards" proposés par l’agence auprès de laquelle vous allez organiser votre randonnée : pour le trekking au Kilimandjaro, les recommandations médicales préconisent d'augmenter l'altitude de la Hut où vous dormez de seulement 300 mètres par jour une fois que l'on a dépassé les 3 000 mètres.

Il est possible d’utiliser certains traitements médicamenteux pour soulager un MAM léger notamment le Diamox (acétazolamide); toutefois, demandez toujours l’avis d’un médecin avant de commencer à prendre un quelconque traitement contre le mal des montagnes. Le Diamox agit en augmentant le rythme et la profondeur de la respiration, imitant ainsi la respiration d'un bon alpiniste. Le Diamox atténue les symptômes du MAM même s’il est toujours indispensable de suivre les règles d'acclimatation pour éviter le mal d'altitude et de redescendre au moindre signe d’aggravation de votre état. Le médicament est un diurétique, vous devez donc boire plus de liquide pour éviter la déshydratation. Le Diamox peut également provoquer des troubles de la vision et du goût et des fourmillements inoffensifs dans les doigts.

 

Les douleurs articulaires et les blessures

De nombreux randonneurs souffrent d'entorses au genou ou à la cheville au bout de quelques jours de marche, en particulier s'ils portent leur propre sac. Les anti-inflammatoires tels que l'ibuprofène sont utiles (sauf si vous êtes allergique à l'aspirine). Prenez votre ibuprofène avec votre repas pour éviter les brûlures d'estomac et ne prenez pas plus de 3200 mg en une journée. Durant votre trek, l'utilisation de bâtons de randonnée peut soulager les genoux de 20 à 30 % de votre poids en moyenne pendant la descente vers le camp de base. 

Dans le cas d’une blessure grave, vous devrez être en mesure de faire appel à votre guide certifié ou à une équipe de secours afin de vous faire évacuer rapidement et en toute sécurité. Pour éviter ce genre de situation, vous devrez vous familiariser avec l’expression locale “pôle pôle”, qui signifie “lentement, lentement”. Il ne sert à rien de courir, vous aurez tout le temps nécessaire pour faire votre ascension et vous acclimater. Montez doucement pour éviter de vous blesser en chemin et d’être rapatrié à Arusha avant même d’avoir vu le sommet. 

L’ascension du Kilimandjaro n’est pas une randonnée ordinaire et demande de la préparation, surtout si vous vous lancez sur une des voies les plus difficiles. Ainsi, l’un des conseils les plus importants à retenir avant de prendre l’avion en direction de l’Afrique et de la Tanzanie est de s’assurer de sa condition physique. Pour cela, pensez à demander un bilan complet à votre médecin afin d’établir votre état de santé général. Cela vous permettra de mieux appréhender les kilomètres de trekking qui vous attendent.

 

La déshydratation 

Parmi les conseils les plus importants qui puissent être donnés, il est fortement recommandé de purifier votre propre eau plutôt que d'acheter de l'eau purifiée à prix exhorbitant dans des bouteilles en plastique non recyclables et non biodégradables. Le moyen le plus simple de purifier l'eau est de la faire bouillir pendant une minute. Les hébergements peuvent fournir de l'eau bouillante mais la facturent à un prix relativement élevé car elle consomme du combustible et prend de la place sur le réchaud. 

Les comprimés de chlore ou de dioxyde de chlore tuent également de nombreux agents pathogènes. Une fois l'eau purifiée, vous pouvez ajouter de la vitamine C ou des comprimés neutralisants pour éliminer le goût chimique. Une autre option consiste à utiliser un traitement à base de lumière UV, tel que le Steripen. Ils sont légers à transporter et permettent d’obtenir rapidement de l'eau potable, mais il faut s'assurer d'avoir suffisamment de piles pour toute la durée du voyage.

Une grande partie des marcheurs sont sujets aux diarrhées durant leur ascension du Kilimandjaro. Cependant elle disparaît généralement d'elle-même et la plupart des gens se rétablissent en quelques jours. La déshydratation est le principal danger de la diarrhée, en particulier chez les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées. De l'eau gazeuse, du thé noir dilué avec un peu de sucre ou des boissons gazeuses que l'on laisse s'évaporer et que l'on dilue à moitié avec de l'eau propre vous aideront à remplacer les liquides perdus. 

Dans les cas graves, prenez des sels de réhydratation par voie orale préparés avec de l'eau bouillie ou purifiée. En cas d'urgence, vous pouvez préparer une solution composée de six cuillères à café de sucre et d'une demi-cuillère à café de sel pour un litre d'eau bouillie ou en bouteille. Adoptez un régime alimentaire neutre pendant votre convalescence. Le lopéramide (Imodium) ou le diphénoxylate (Lomotil) peuvent être utilisés pour soulager temporairement les symptômes, mais ils ne guérissent pas l’infection.

 

Le changement de climat

Le climat en Tanzanie et en particulier dans le parc national du Kilimandjaro est très particulier. Il est important de prendre en compte les conditions météorologiques de la saison à laquelle vous avez prévu votre voyage ainsi que les changements de températures au cours de votre ascension. 

En ce qui concerne la météo, elle dépendra en partie de la saison que vous aurez choisie pour effectuer votre randonnée. Les deux périodes conseillées pour votre marche sur le toit de l’Afrique sont de janvier à mars et entre juin et octobre, car il s’agit des deux saisons sèches en Tanzanie. Si vous partez au cours de la saison des pluies pour assister à la grande migration des zèbres et des gnous au cours d’un safari par exemple, ou pour voir des paysages particulièrement colorés sur votre chemin, l’ascension du Kilimandjaro sera plus difficile, car des glissements de terrain réguliers rendent certaines routes et voies d’ascension tout à fait inaccessibles à cette période de l’année. 

D’ailleurs, il est bon de savoir que certains itinéraires d’ascension sont plus sujets aux précipitations que d’autres. La voie Rongai est l’itinéraire conseillé pour toute ascension pendant la saison des pluies, car il s’agit du seul circuit permettant de faire l’ascension du Kilimandjaro par son pend nord, or la face nord de la montagne est moins touchée par les intempéries. La voie Shira à l’inverse n’est pas recommandée à cette période de l’année puisque les passages que doit emprunter le 4x4 pour vous emmener à votre point de départ deviennent vite impraticables lorsqu’il pleut. Dans tous les cas, si vous grimpez à la saison des pluies, il vous faudra vous vêtir en conséquence pour éviter d’attraper froid, et faire extrêmement attention à où vous mettez les pieds. 

En réalité, vous devrez prévoir des vêtements chauds peu importe la période à laquelle vous déciderez de conquérir la “montagne blanche” : entre le pied et les hauteurs du mont, la différence de température est considérable. De janvier à mars, par exemple, la température moyenne tourne autour de 25°C en bas, 4 à 5°C à 4000m de à moyenne altitude, et -7 à -9°C au sommet. Il en est de même entre la journée et la nuit. Les premiers jours de marche vous aurez peut-être très chaud en montant, puis les températures chuteront une fois que vous aurez atteint une Hut où passer la nuit. 

Pour éviter de tomber malade à cause de l’humidité et des passages d’une température à l’autre, veillez à emporter le bon équipement de trekking dans votre sac à dos : des bottes, un bonnet, des gants, des couches de vêtements chauds et des vêtements de pluie mais aussi des vêtements plus légers, une casquette, des lunettes de soleil et de la crème solaire. 

 

Peut-on faire l'ascension sans guide ?

Les autorités en Tanzanie exigent que toute personne qui entreprend l’ascension du Kilimandjaro le fasse avec une agence locale et un guide agréé. L'escalade sans guide est interdite. Cette réglementation a été mise en place pour donner du travail aux porteurs et aux guides locaux et pour aider l'économie locale.

La plupart des entreprises locales sont généralement sérieuses, mais il est important de bien se renseigner avant de s'engager. Les organismes non tanzaniens travaillent avec des agences locales qu'ils connaissent et en qui ils ont confiance, afin d'offrir à leurs clients un service irréprochable. Assurez vous que les services fournis par l’agence que vous choisissez comprennent généralement les éléments suivants :

  •  Nourriture
  •  Matériel de camping et de cuisine pour le groupe
  •  Hébergement en tente
  •  Droits d'entrée dans le parc
  •  Guides locaux
  •  Porteurs

Prenez le temps de comparer toutes les offres de guides disponibles pour trouver celle qui convient le mieux à vos préférences et à votre niveau d'expérience.

Concernant les pourboires, bien qu’ils restent à la discrétion du voyageur, il est vivement recommandé de demander conseils à votre agence pour qu’elle vous confirme les prix, car il s’agit là d’une tradition anglo-saxonne scrupuleusement conservée et les guides comptent sur cet argent pour arrondir leur salaire.

 

A quoi sert le guide ?

Comme nous l'avons vu plus haut, la présence d’un guide est obligatoire et fournie par votre organisme de voyage. Tous les guides doivent être enregistrés auprès des autorités du parc national. En cas de doute, vérifiez que le permis de votre guide est à jour. Sur le Mont Kilimandjaro, le rôle des guides est de vous montrer le chemin. Il vous mène au sommet puis au camp de base sans vous faire prendre de risques. 

Les guides certifiés du parc national du Kilimandjaro font tous preuve d’un ensemble de compétences extrêmement importantes pour le bon déroulement d’une ascension en groupe. Votre guide saura faire preuve d’une bonne communication et de leadership. Cela implique d’aider les personnes introverties à s’intégrer et de créer une cohésion au sein du groupe en engageant la conversation et en encourageant tout le monde à donner le meilleur de soi-même. Les guides sont des meneurs d’équipe : il est aussi là pour gérer, coordonner et soutenir toute l’équipe vous accompagnant vers le sommet. Le but est que trekkers, porteurs, cuisiniers et guides coopèrent tous au mieux en vue de la sécurité et de la réussite de tous. 

Ce n’est pas tout, vous faire accompagner d’un guide c’est aussi vous préserver de tous les risques listés plus haut dans cet article. Les meilleurs guides du parc ont reçu un entraînement particulièrement pointilleux sur la sécurité des randonneurs. Ainsi, ils ont suivi une formation médicale qui leur a enseigné les premiers secours en cas d’accident et de blessure à haute altitude. Ils détiennent également un certificat de secourisme qui atteste de leurs capacités à vous protéger en milieu sauvage. En somme, toute cette préparation les rend aptes à garantir votre sécurité. 

Dans le cas spécial du mal aigu des montagnes (MAM), votre guide sera à l’écoute de vos symptômes au fur et à mesure de votre marche, afin de pouvoir diagnostiquer la maladie le plus tôt possible et de limiter ses effets durables. Le MAM est une préoccupation constante pour les équipes qui accompagnent les grimpeurs. Vous n’échapperez donc pas aux relevés de niveau d’oxygène et de fréquence cardiaque matin et soir, qui permettent de s’assurer de votre bonne santé. 

Quoi qu’il arrive, en cas de blessure ou de maladie, votre guide fera tout son possible pour minimiser votre souffrance, empêcher l’aggravation de vos douleurs ou vos symptômes et vous faire parvenir une aide médicale dans les plus brefs délais pour vous évacuer et apporter les soins nécessaires à votre rétablissement. Pour organiser votre rapatriement vers un établissement médical puis vers Arusha et le Kilimanjaro International Airport, les guides ont deux options : 

  • Pour une situation jugée grave, ils doivent contacter les services de secours par hélicoptère, leur indiquer précisément l’emplacement du groupe et sa condition, et préparer le blessé pour le transport. 
  • Pour une situation plus légère, ils doivent procéder à un transport manuel sur une civière prévue à cet effet.

Pour faciliter votre prise en charge, les guides ont également une excellente connaissance de la montagne et de sa typographie. Ils connaissent toutes les voies et tous les passages qui les relient entre elles. Cela leur permet de vous amener au plus vite vers une Hut en cas de besoin, s’il se met à pleuvoir par exemple, ou vers la sortie du parc en cas d’évacuation d’urgence. Votre sécurité est entre les mains d’experts pour qui les kilomètres de circuit du Kilimandjaro n’ont aucun secret.

En outre, un des meilleurs conseils que l’on puisse vous donner pour une ascension parfaite est de faire appel à un guide qui pourra vous renseigner sur la faune, la flore ou d'autres caractéristiques de la montagne. Ces guides ont un prix et travaillent pour les compagnies les plus réputées, mais la présence d'un guide bien renseigné peut faire toute la différence lors d'une aventure à la conquête du Kilimandjaro. Il pourra partager une multitude de connaissances et de renseignements sur l'itinéraire et la culture chagga, vous faire découvrir l’écosystème du parc via un safari animalier et végétal privilégié, aider à organiser la nourriture et l'hébergement et, d'une manière générale, contribuer à votre bien-être. À l'inverse, un guide médiocre peut provoquer des conflits et des tensions inutiles et transformer le trek en un véritable parcours du combattant. Les voyages incluant un guide sont aussi une formidable occasion de mieux connaître la Tanzanie, ses habitants, ses animaux sauvages et sa végétation unique. 

 

A quoi sert l'équipe de porteurs et cuisiniers ?

Certains touristes peuvent être mal à l'aise à l'idée de laisser une autre personne porter leur équipement. En réalité, la présence d'un porteur est avantageuse pour les deux parties, car elle permet d'assurer un salaire décent à la personne que vous embauchez dans un pays où le tourisme est une des principales sources d’emploi tout en vous offrant plus de liberté et d'aisance et en améliorant le voyage à bien des égards. 

De plus, les porteurs sont des alpinistes aguerris, avec une condition physique et une endurance à toute épreuve. Ainsi, il n’est pas rare de les voir dépasser les groupes de trekkers sans trop d’effort alors même qu’ils sont chargés de matériel de camping. Tous les randonneurs bénéficient indirectement du travail des porteurs grâce à la nourriture et aux marchandises qu'ils acheminent sur les sentiers de trek. Très vite vous les envierez et serez reconnaissant de leurs services. Grâce à eux, non seulement votre marche sera plus confortable, mais des amitiés durables ont la possibilité de se nouer. 

Si vous souhaitez réellement porter votre propre équipement, vous pouvez le faire sur la route Marangu, bien que des porteurs soient généralement utilisés. Toutefois, un ou deux porteurs par trekkeur sont indispensables sur la voie Machame et toutes les autres routes considérées comme plus difficiles. En effet, la présence d'un cuisinier et d’un ou plusieurs porteurs lors d'une ascension en montagne dépend de la longueur de votre expédition et donc de la route que vous emprunterez.

Pour la route Marangu, qui vous emmène vers le sommet en 5 ou 6 jours, il n'est peut-être pas indispensable de recruter un cuisinier et/ou un porteur spécialisé, car les membres de l'équipe peuvent s'occuper eux-mêmes de la préparation des repas et porter leur équipement, pour peu qu’ils aient un assez bon niveau de forme physique.

Pour les 6 autres voies d'ascension, à savoir Machame, Rongai, Lemosho, Shira, le Circuit Nord, Mweka et Umbwe, qui sont plus longues ou plus techniques, où le confort et une nutrition adéquate sont donc d’autant plus essentiels, il peut être judicieux de compter sur un cuisinier et un porteur expérimentés au sein du groupe. 

Lors de leurs voyages sur le mont, les porteurs portent chacun un sac pesant jusqu'à 15 kg sur lequel ils accrochent leurs affaires personnelles (vêtements et nourriture). De là, l’équipe de porteurs se répartit les sacs de chaque participant pesés avant le départ et les sacs contenant tout le matériel nécessaire à votre confort : la tente de restauration, des chaises, des tables, la nourriture et l’approvisionnement en eau. C’est aussi le rôle des porteurs d’aller chercher de l’eau à la source pendant l’ascension pour réapprovisionner les stocks si nécessaire. 

Un cuisinier qualifié peut préparer des menus équilibrés qui satisfont les besoins énergétiques élevés des randonneurs, en privilégiant les ingrédients frais et en veillant à garantir une bonne hygiène alimentaire. Parmi les produits que vous pourrez retrouver dans vos assiettes, vous trouverez de l'ugali, des haricots, de la viande de chèvre ou de bœuf, des œufs, des pommes de terre, du riz, des épinards, des légumes, du thé et du pain. L’essentiel pour avoir toute l’énergie nécessaire au trekking de haute altitude. Les porteurs soutiennent généralement le cuisinier en faisant office de serveurs et en vous amenant les repas et boissons dans la tente de restauration. Ils se chargent aussi de faire la vaisselle et de préparer les ustensils pour le prochain repas. 

La plupart des porteurs s’arrêtent à la dernière Hut avant le sommet. Cependant, certains d’entre eux sont assez résistants pour accompagner et renforcer l’équipe d’escalade pour les derniers kilomètres de votre périple. Ils sont surnommés “porteurs du sommet” et transportent du thé chaud, des biscuits et de l'oxygène pour vous tenir au chaud et en bonne forme jusqu’à l’étape finale de votre voyage.

Pour conclure, la présence d'un cuisinier et d'un porteur professionnels décharge les autres membres de l'équipe de la préparation des repas et réduit la fatigue liée au port de l'équipement, ce qui leur permet de se consacrer pleinement à l'ascension sur le sentier et de mieux en profiter. Cela peut être tout particulièrement important quand les conditions climatiques ou les difficultés techniques de la montagne ou du sentier requièrent une attention particulière.

 

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